Appel à projets 2022

Cérémonie de remise des prix du 14e Appel à Projets Santé 2022

Depuis 2006, 14 Appels à Projets Santé ont été lancés dont l’objectif principal est de favoriser ou d’accompagner les projets innovants, développés par des équipes du département, visant à l’amélioration de la santé, la prévention, le dépistage, le diagnostic ou la prise en charge des maladies. Ils ont pour but, par une aide à l’investissement, de soutenir les équipes médicales et/ou de recherche dans des projets novateurs.

L’appel à projets a été ouvert du jeudi 5 mai 2022 jusqu'au Lundi 18 juillet 2022 à 24 heures.

Le 2 mars 2023, Charles Ange Ginésy, Président du Département des Alpes-Maritimes, a remis les prix du 14e Appel à Projets Santé 2022 et a lancé l’Appel à Projets exceptionnel 2023 « Albert Calmette », en présence d’Éric Ciotti, Député, Président de la Commission des finances du Département des Alpes-Maritimes, de Jacques Gente, Vice-président du Département des Alpes-Maritimes délégué à la santé et aux seniors, de David Konopnicki, Vice-président du Département délégué au SMART Deal, à la transition numérique et à l’innovation, et du Docteur Xavier Morelli, Président du jury du 14e appel à projets pour l’innovation et la santé, Président du Comité Scientifique du Canceropôle Provence-Alpes-Côte d’Azur, Chef d’équipe CRCM, Directeur de recherche au CNRS.

Les lauréats 2022

Dans le cadre de ce 14e Appel à Projets Santé, sur les 24 dossiers soumis à l’expertise du Jury, 18 ont été distingués ce soir pour leur caractère innovant, dans 3 domaines :

  • le dépistage et le traitement du cancer, incluant les cancers de l’enfant ;
  • les maladies neuro-dégénératives et le handicap (la perte d’autonomie, les maladies rares et orphelines, ou la maladie d’Alzheimer) ;
  • les nouvelles technologies numériques e-santé et intelligence artificielle au service de la santé, afin de mieux assister les cliniciens et les chercheurs dans les domaines, notamment, de la cancérologie, de la perte d’autonomie…

Le Département des Alpes-Maritimes apporte une aide totale de 1,76 millions d’euros à ces projets.

Au total de 2006 à 2022, 36,5 millions d’euros ont été mobilisés pour les 284 lauréats des quatorze Appels à Projets Santé lancés par le Département.

Les lauréats 2022

Catégorie Cancer

PROJET 1

"Développer des approches thérapeutiques innovantes ciblant le métabolisme cellulaire grâce à l’acquisition d’un analyseur Omnilog"

Ce projet porte sur une étude, menée par le Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire (C3M), de plusieurs cancers tels que le mélanome, les cancers hématologiques adultes et pédiatriques et le cancer de la prostate. Les recherches nécessitent de plus en plus l’utilisation d’échantillons cellulaires issus de prélèvements de patients (sang, moelle osseuse, biopsies de peau, de tumeurs de la prostate). Il est donc indispensable que ces échantillons rares et précieux soient analysés rapidement avec une grande précision. C’est en connaissant mieux les caractéristiques des cellules tumorales qu’il sera possible d’identifier des thérapies innovantes pour les combattre. Pour cela, l’acquisition d’un analyseur Omnilog est indispensable pour mieux comprendre le fonctionnement des cellules cancéreuses. Il permet de mesurer rapidement et en temps réel plusieurs paramètres métaboliques.

Cet appareil innovant, actuellement non disponible dans le département, sera installé dans la plateforme d’exploration métabolique du C3M sur le site de l’hôpital de l’Archet à Nice. Il sera utilisé dans le cadre d’études fondamentales et cliniques en étroite collaboration avec plusieurs services du CHU de Nice.

Son utilisation sera également ouverte à toutes les équipes de C3M, aux équipes du CHU de Nice et à toutes les équipes niçoises et du département. Pour cela, les utilisateurs extérieurs auront à leur disposition une hotte de culture et un incubateur dédié à leurs expériences. Un système de réservation de l’appareil sur le site internet du C3M sera également mis en place.

L’acquisition de cet appareil représente un atout technologique majeur et unique pour la recherche dans les Alpes-Maritimes qui viendra renforcer la plateforme d’exploration métabolique du C3M.

L’acquisition de ce système d’analyse innovant, automatisé et hautement intuitif permettra :

  • une mesure rapide, précise et en temps réel des échantillons biologiques issus de biopsies des patients,
  • une analyse non destructive et non-invasive car l’utilisation de l’Omnilog ne requiert pas de marquage fluorescent ou radioactif.

C’est un appareil simple d’utilisation puisqu’il possède de nombreuses caractéristiques novatrices et dispose d’un logiciel convivial et intuitif avec un format adapté aux échantillons biologiques.

L'institution : INSERM

Le porteur technique : Dr Frédéric BOST

Participation du Département : 49 535,18 euros

PROJET 2

 "Etude par cytométrie spectrale de la diversité cellulaire au cours des maladies inflammatoires et le cancer"

Il est aujourd'hui clairement établi que le système immunitaire joue un rôle fondamental dans le développement des maladies inflammatoires (destruction osseuse sévère, rejet de greffe, psoriasis, athérosclérose, obésité) et le cancer. Ces pathologies font l'objet d'une étude sur les cellules qui amplifient l'inflammation mais également contribuent au dysfonctionnement métabolique. En effet, de nouveaux marqueurs cellulaires sont constamment découverts. L’évolution de la cytométrie en flux permet de répondre à ce besoin. Pour cela, l’acquisition d’un analyseur Cytek Aurore (cytomètre spectral) est nécessaire car il donne l’opportunité unique de faciliter les analyses cellulaires, grâce à ses quatre lasers. L'un des atouts principaux de cet appareil est sa possibilité d'évolution par l'ajout d’un laser supplémentaire augmentant ainsi le nombre de paramètres de fluorescence pouvant être analysés simultanément. C’est aujourd'hui l'un des appareils qui permet d'analyser autant de paramètres en même temps sur un même échantillon. Il sera installé au Laboratoire de Physiomédecine Moléculaire à Nice. Son utilisation sera également ouverte à toutes les équipes de l'Institut de Recherche et de Vieillissement sur le Cancer (IRCAN), situé sur le même site, aux équipes du CHU de Nice et à toutes les équipes du département. Un système de réservation de l'appareil sur le site internet du Laboratoire de Physiomédecine Moléculaire sera également mis en place.

L’acquisition de cet appareil représente un atout technologique majeur pour la recherche dans les Alpes-Maritimes qui viendra renforcer la plateforme d'exploration cytométrique de l'IRCAN.

Ce système d’analyse innovant, automatisé et hautement intuitif permettra d'identifier et d’analyser des marqueurs très faiblement exprimés et rares au sein d'un même échantillon. Cet appareil aura l’avantage d'augmenter à la fois le rendement mais aussi la qualité des analyses. Il s'inscrit aussi dans une optique d'utilisation à long terme de par ses possibilités d'évolution avec l’ajout d’un laser supplémentaire.

Tous les laboratoires de recherche du département pourront utiliser l'appareil en fonction de leurs besoins sur simple rendez-vous électronique.

L’institution : Le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)

Le porteur technique : Dr Antoine SICARD

Participation du Département : 111 890,50 euros

PROJET 3

"Développement d’une plateforme d’imagerie fonctionnelle en temps réel des cellules pathologiques grâce à l’acquisition d’un vidéomicroscope Incucyte"

Le projet porte sur l’étude des tumeurs solides (mélanomes, cancers de la prostate, du poumon et du foie), d’hémopathies malignes myéloïdes et lymphoïdes, de pathologies dermatologiques comme le vitiligo, les maladies métaboliques ou encore les réponses anti-infectieuses.

Afin de renforcer la plateforme d’imagerie du Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire (C3M), actuellement équipée de microscopes ne permettant pas de garder les cellules dans un environnement optimum sur le long terme, l’acquisition d’un vidéomicroscope Incucyte est indispensable car il s’intègre directement dans un incubateur où l’environnement est parfaitement contrôlé et stable. Il permet également un suivi en temps réel de multiples paramètres biologiques comme la prolifération, l’apoptose, la migration, l’invasion, l’inflammation et les activités transcriptionnelles en réponse à divers traitements (thérapies ciblées, chimiothérapies, inhibiteurs métaboliques, anticorps bloquants...) avec un gain notable de productivité. Le système Incucyte permet aussi d’obtenir des images en temps réel en haute définition et en fluorescence qui offrent un aperçu détaillé de multiples processus biologiques.

Le système d’imagerie Incucyte sera intégré à la plateforme imagerie du C3M, située sur le site de l’Hôpital l’Archet à Nice. Son utilisation sera ouverte à toutes les équipes du C3M, aux équipes du CHU de Nice et à toutes les équipes du département. Pour cela, les utilisateurs extérieurs auront à leur disposition une hotte de culture et un incubateur dédié à leurs expériences permettant de préparer les échantillons sur place. L’incubateur abritant l’Incucyte sera installé dans cette pièce.

L’acquisition de cet appareil représente un atout technologique majeur et unique pour la recherche dans les Alpes-Maritimes qui viendra compléter la plateforme d’imagerie du C3M pour le développement de projets futurs.

Il permettra une amélioration de la prise en charge personnalisée des patients et le développement d’une médecine de précision.

C’est un appareil simple d’utilisation puisqu’il possède de nombreuses caractéristiques novatrices et dispose d’un logiciel convivial et intuitif avec un format adapté aux échantillons biologiques.

L’institution : INSERM

Le porteur technique : Dr Marcel DECKERT

Participation du Département : 95 752 euros

PROJET 4

"Améliorer le diagnostic des cancers de l’endomètre et du col de l’utérus ainsi que le traitement des lésions cervicales et vaginales pré-cancéreuses – hors bloc opératoire"

Le cancer de l'endomètre est un cancer touchant principalement des patientes ménopausées pouvant être âgées et avec des comorbidités. Ce projet concerne aussi les femmes potentiellement.

atteintes de cancer du col de l'utérus ou de l'endomètre mais aussi toutes les femmes porteuses de lésions pré cancéreuses cervicales ou vaginales en lien avec une infection par papillomavirus. Le projet, porté par le Centre hospitalier d’Antibes, vise à améliorer le diagnostic et le traitement de cette pathologie par un circuit ambulatoire, hors bloc opératoire, pour diminuer le stress de la patiente, réduire les délais de prise en charge, simplifier le circuit, diminuer les effets secondaires liés à l'anesthésie générale et favoriser le confort et l'intimité des patientes dans un environnement plus adapté que le bloc opératoire.

Pour cela, l’acquisition de plusieurs équipements est nécessaire, à savoir : Un hystéroscope de plus petit calibre pouvant être utilisé sans anesthésie générale pour une exploration de la cavité endométriale sans dilatation du col de l'utérus sans ou avec une douleur minime, deux casques de réalité virtuelle pour améliorer le confort en diminuant le stress des patientes subissant des actes inconfortables, un laser CO2 pour le traitement des lésions précancéreuses du col de l'utérus de bas grade et des lésions pré cancéreuses du vagin de bas et haut grade, un générateur pour l’enlèvement de lésions précancéreuses du col de l'utérus, un logiciel de colposcopie relié au colposcope qui est un logiciel permettant d'établir un compte-rendu plus précis, plus rapide, documenté de photos, adressé au médecin traitant et au gynécologue de ville et une table d'examen adaptée à la gynécologie pour équiper le local de consultation pour la réalisation de ces gestes.

Le projet permettra d'améliorer le diagnostic des cancers de l'endomètre et du col de l'utérus ainsi que le traitement des lésions cervicales et vaginales précancéreuses, hors bloc opératoire.

L’acquisition de ces équipements aura pour objectif de répondre davantage au confort des patientes par moins de stress et d’inconfort avec plus d’intimité dans un environnement plus adapté, de réduire les effets de l'anesthésie générale et d'accélérer le délai de réalisation des actes.

L’institution : Centre hospitalier d’Antibes

Le porteur technique : Dr Laurence DEBONO

Participation du Département : 49 014,45 euros

PROJET 5

"Améliorer la prise en charge du patient traité en protonthérapie oculaire grâce à une nouvelle chaise robotisée 7 axes"

Le Cyclotron MEDICYC permet la prise en charge des tumeurs oculaires de la moitié sud de la France ainsi que les patients en provenance de plusieurs pays méditerranéens du fait de la précision de traitement proposée par cette installation. La chaise de traitement, située au bout de la voie de faisceau MEDICYC, utilisée en protonthérapie oculaire, a été mise en service en 1991 au Centre Antoine Lacassagne. Aujourd’hui, la chaise de positionnement du patient traité en protonthérapie oculaire est âgée de plus de 30 ans et ne permet plus d’effectuer des mouvements reproductibles dans le déroulement du traitement, ce qui occasionne des prises de clichés rayons X supplémentaires et des délais de prise en charge allongés.

C’est pour cela que l’acquisition de la nouvelle chaise, associée à un robot 7 axes, est indispensable pour offrir, outre une reproductibilité de positionnement, élément primordial dans le cadre des traitements par proton, de nouvelles possibilités de prise en charge des patients, en évitant de les surirradier par des clichés rayons X inutiles liés au manque de reproductibilité de la chaise actuelle.

Cette nouvelle chaise permettra aussi de prendre plus facilement en charge les enfants et les grands adultes, d’éviter certaines positions de maintien inconfortable pour le patient ou d’accéder à des angles de traitement auparavant impossibles à atteindre et aussi de diversifier la prise en charge de tumeur peu profondes (type peau), non éligibles à ce jour.

L’acquisition du nouveau robot de positionnement 7 axes permettra de :

  • réduire le risque potentiel de surirradiation du patient lié au déplacement de la chaise,
  • réduire le temps global de traitement par un pré-positionnement rapide et automatisé de l’œil,
  • proposer des faisceaux de traitements cliniquement significatifs avec des angulations inaccessibles à ce jour avec la chaise en place,
  • améliorer le confort du patient du fait de l’assise dure, avec des rotations de tête inconfortables pour lesquelles des rotations appliquées par le robot peuvent se substituer,
  • faciliter la prise en charge des patients petits (enfants) ou très grands qui imposent l’utilisation d’entretoises lourdes et difficiles à manipuler,
  • diversifier les indications cliniques avec la prise en charge de tumeurs peu profondes extra-oculaires,
  • coupler positionnement spatial et angulaire de l’œil afin de proposer des solutions de repositionnement automatisées,
  • ôter l’appréhension psychologique de la « chaise électrique » pour les patients comme pour le personnel,
  • utiliser le robot comme passeur d’échantillons pour la recherche en biologie et le contrôle de qualité du faisceau.

L’institution : Le Centre Antoine Lacassagne

Le porteur technique : Dr Deborah ALOI

Participation du Département : 291 000 euros

PROJET 6

"Faciliter et sécuriser les interventions chirurgicales grâce à l’acquisition d’un outil de navigation chirurgicale de nouvelle génération : performances accrues et ouverture à la pluridisciplinarité"

Le bloc pédiatrique est déjà doté d'une console de neuronavigation Medtronic utilisée en routine par l'équipe de neurochirurgie pédiatrique de la Fondation LENVAL. A l'heure actuelle, il s'agit de la seule spécialité chirurgie à utiliser cet outil de précision pour son activité de routine, notamment pour son activité chirurgicale oncologique pédiatrique (tumeurs cérébrales et tumeurs de la base du crâne). Cet équipement, arrivé en fin de vie, doit être renouvelé. C’est pour cela que l’acquisition d’un outil de navigation chirurgicale de nouvelle génération est indispensable. Cette nouvelle technologie permettra au chirurgien de disposer d'une assistance visuelle tout au long de l'intervention et d'avoir un retour précis de la position des instruments. Il s'agit d'une interface entre le chirurgien et la machine où les gestes chirurgicaux sont plus sûrs avec moins de complications, une durée opératoire diminuée, une durée d'hospitalisation et de récupération également améliorée. Le principe de cette technologie est de fusionner les images acquises en préopératoire par IRM ou TDM du patient aux données anatomiques au moment de l'intervention. En d'autres termes, la « carte initiale » obtenue de la zone concernée (cerveau, base du crâne, colonne vertébrale...) sert de base pour la superposition des informations de positionnement des instruments et de visualisation de l'anatomie du patient en bloc opératoire.

L'acquisition de la station Medtronic nouvelle génération permettra d’une part, d'augmenter les performances de la neuronavigation en routine dans les interventions de neurochirurgie et d’autre part, d'obtenir de nouveaux modules pour les autres spécialités chirurgicales telles que les chirurgies orthopédique et ORL.

L'acquisition de cet outil technologique de pointe, innovant permettra de renforcer la position de l’établissement comme un acteur fondamental dans la prise en charge des pathologies tumorales (malignes ou bénignes) mais aussi du handicap moteur dans le département.

L'accès de cet appareil dans le bloc pourra également être proposé à d'autres chirurgiens libéraux pédiatres, vacataires souhaitant profiter de cette technologie.

L’institution : Fondation LENVAL

Le porteur technique : Dr Nathalie CHIVORET

Participation du Département : 219 584,70 euros

PROJET 7

"Evaluation de l’efficacité de la Radiofréquence guidée par écho-endoscopie dans le traitement des tumeurs pancréatiques"

Le cancer du pancréas est une maladie dont l’incidence augmente rapidement. Seulement 20 % environ des patients atteints d'un cancer du pancréas sont éligibles à une ablation chirurgicale de la tumeur, qui est actuellement l'option de traitement la plus efficace. Pour changer ce pronostic, l'ablation endoscopique par Radiofréquence permet le traitement de patients non éligibles initialement à une chirurgie du fait de l’âge ou de comorbidités importantes.

Il se trouve que la Radiofréquence pancréatique est en plein essor dans le traitement mini invasif des tumeurs pancréatiques.

Le projet porte donc sur l’étude de l’efficacité de la Radiofréquence guidée par écho-endoscopie dans le traitement des tumeurs pancréatiques de petites tailles, non opérables, chez les patients avec un suivi de trois ans. Pour cela, l’acquisition d’un écho endoscope avec possibilité de ponction pour accéder à la zone tumorale est indispensable pour répondre aux demandes en forte augmentation d’écho-endoscopie diagnostiques et thérapeutiques.

La technique consiste à utiliser une sonde de radiofréquence, guidée par échographie endoscopique. En pratique, le gastroentérologue introduit par voie orale, un endoscope spécifique, l’écho-endoscope à l’extrémité duquel se trouve une sonde d’échographie miniaturisée. Après repérage de la lésion au travers de la paroi intestinale, il introduit sous contrôle échographique une aiguille au cœur de la tumeur. Une fois l’aiguille de radiofréquence positionnée, un ordinateur calcule ensuite l’énergie à administrer sur le dernier centimètre de l’aiguille, pour provoquer la destruction de la tumeur sur un volume d’à peu près 1 cm3, avec une grande précision. Ce processus est renouvelé jusqu’à la destruction complète par hyperthermie de la tumeur. En quelques minutes seulement, la tumeur est alors complètement détruite.

Le projet permettra d’améliorer la prise en charge des patients atteints d'un cancer du pancréas qui est un enjeu de santé publique et une priorité dans l’offre de soins avec un taux de guérison attendu d’environ 80 % dans les trois ans.

Les objectifs principaux sont, d’une part, d’améliorer le confort d’hospitalisation des patients éligibles par l’utilisation de techniques mini-invasives et d’autre part, de participer à la structuration d’une filière de soins départementale centrée sur l’utilisation de ces procédures mini-invasives tout en améliorant la pertinence du recours chirurgical.

L’institution : Institut Arnault Tzanck

Le porteur technique : Dr Adrien SPORTES

Participation du Département : 137 783,82 euros

PROJET 8

"Optimisation des doses délivrées en radiothérapie interne vectorisée au 177Lu-PSMA pour le cancer de la prostate"

Le cancer de la prostate métastatique représente 20 000 nouveaux cas par an en France. Le service de Médecine nucléaire du Centre Antoine Lacassagne est le seul établissement des Alpes-Maritimes à traiter depuis peu les patients atteints de métastases osseuses dans le cadre du cancer de la prostate avec le 177Lu-PSMA. Ce nouveau médicament radiopharmaceutique (177Lu-PSMA) permet désormais de proposer à ces patients une nouvelle solution thérapeutique via la radiothérapie interne vectorisée (RIV). Les patients éligibles vont pouvoir bénéficier de 4 à 6 cures de ce traitement. Un protocole complet sera développé avec la mise en place et la validation des étapes de calibrage des caméras scintigraphiques, d'acquisition, de reconstruction et de quantification des images du patient, de prétraitement et enfin l'estimation de la dose délivrée au patient. Ce qui nécessite l’acquisition d’un logiciel dédié à la dosimétrie pour l'étape d'estimation de la dose.

L’acquisition du logiciel dédié à la dosimétrie permettra une meilleure personnalisation des doses délivrées pour assurer la meilleure efficacité avec le minimum d'effets secondaires de la radiothérapie interne vectorisée dans le cancer de la prostate métastatique.

L’institution : Centre Antoine Lacassagne

Le porteur technique : M. Pierre-Malik KOULIBALY

Participation du Département : 34 440 euros

PROJET 9

"Sécurisation de la préparation des médicaments anticancéreux à l’aide de l’Intelligence Artificielle : Système DRUGCAM®"

La préparation des chimiothérapies anticancéreuses est une étape à haut risque et complexe. Il est devenu essentiel de mettre en place des stratégies innovantes afin de sécuriser cette étape pour éviter tout risque au patient. En effet, la moindre erreur peut mettre en péril la qualité des poches et nuire à la santé du patient atteint de cancer.

C’est pour cela que l’innovation technologique présentée dans ce projet détecte l’erreur médicamenteuse pour assurer le bon produit à la bonne dose au bon patient. C’est un système d’intelligence artificielle vidéonumérique DRUGCAM® qui est un procédé breveté. Il trace et sécurise la fabrication de médicaments anticancéreux sous isolateur (enceinte stérile de préparation). DRUGCAM® permet, après analyse par traitement d'images des étapes critiques (flacons, seringues, étiquettes) un contrôle "per process" sans risque (il arrête le préparateur en cours de fabrication s'il détecte une erreur, évitant aussi tout gaspillage) et "post process", fiabilisant ainsi la libération pharmaceutique par le pharmacien. A chaque étape de la préparation, le préparateur en pharmacie présente les codes-barres et les QR codes à une caméra. Si les informations filmées confirment que l'étape réalisée correspond bien à la prescription, le système le valide. La préparation est alors totalement sécurisée et elle peut être administrée au patient par l’infirmière.

L’acquisition du système DRUGCAM® répond aux besoins des équipes et apporte un niveau de sécurité supplémentaire avéré dans le processus de préparation des médicaments anticancéreux.

Les objectifs sont multiples :

  • prévenir les erreurs de préparation des médicaments anticancéreux,
  • garantir la sécurité de la prise en charge des patients atteints de cancer,
  • assurer une bonne gestion des produits à préparer et optimiser l’utilisation des molécules onéreuses,
  • améliorer la qualité du circuit du médicament par une meilleure traçabilité,
  • améliorer les conditions de travail des préparateurs en pharmacie de l’Unité de Reconstitution Centralisée des Cytotoxiques (URCC).

L’institution : Institut du Cancer de Mougins

Le porteur technique : Dr Wakil AZOUZA

Participation du Département : 53 484 euros

PROJET 10

"Identification de signatures traductionnelles pour lutter contre la résistance aux traitements du mélanome grâce au profilage de polysomes"

Bien que l’immunothérapie ait révolutionné la prise en charge de nombreux cancers dont le mélanome, la majorité des patients n'y répondent pas ou développent des résistances secondaires. La problématique de la résistance apparaît donc comme une urgence thérapeutique. Cependant, même si de nombreux mécanismes impliqués dans la résistance aux immunothérapies ont pu être identifiés, cela n’a pas encore pu être traduit d’un point de vue thérapeutique.

Puisque les immunothérapies font partie de la première classe de traitements anti-cancéreux qui cible les cellules immunitaires et pas les cellules tumorales directement, une meilleure connaissance de la physiologie et des interactions complexes au sein du microenvironnement tumoral est cruciale. Les immunothérapies, et en particulier les anticorps anti-PD1, ont pour fonction de stimuler l’infiltration, l’activation et la prolifération des lymphocytes T au sein de la tumeur. Elles modifient ainsi la composition cellulaire du microenvironnement tumoral et entraînent une compétition entre les cellules tumorales et immunitaires pour l’accès aux ressources.

Le projet concerne donc l’étude du rôle de la traduction dans la réponse aux traitements du mélanome et s’inscrit dans le contexte de résistance à l’immunothérapie en utilisant le mélanome cutané comme modèle. Les résultats obtenus en utilisant le mélanome comme modèle pourront être utiles pour d’autres cancers dans lesquels la résistance à l’immunothérapie est également un problème. Pour cela, l’acquisition de matériel spécifique tel qu’une station pour former et fractionner des gradients de sucrose et un rotor spécifique pour notre ultracentrifugeuse est indispensable pour pouvoir réaliser des fractionnements de polysomes. L’équipement sera installé au Centre Méditerranéen de Médecine Moléculaire (C3M) situé à l’hôpital de l’Archet à Nice. Ainsi ce projet permettra d’identifier une signature traductionnelle de résistance à l’immunothérapie dans le mélanome qui pourra ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques pour les patients en échec thérapeutique.

L’acquisition d’un tel équipement permettra d’offrir un nouvel outil aux équipes de recherche renforçant ainsi la qualité de la recherche menée dans les Alpes-Maritimes.

Cette technique permettra d’identifier, une signature traductionnelle de résistance à l’immunothérapie, de comprendre comment ces altérations peuvent être exploitées pour contrecarrer la résistance du mélanome et de déterminer si ces mécanismes de résistance peuvent être utilisés pour améliorer la réponse aux traitements d’autres cancers.

L’institution : INSERM

Le porteur technique : Dr Michaël CEREZO

Participation du Département : 26 683,78 euros

Catégorie maladies neuro-dégénératives et perte d’autonomie

PROJET 11

"Dispositif médical de l’analyse quantifiée et visuelle de la marche : une méthode d’évaluation de la marche de patients atteints de pathologies de l’appareil locomoteur et du système nerveux"

L’établissement est un centre de rééducation spécialisé dans la prise en charge de patients atteints de pathologies neurologiques et de patients présentant des atteintes de l'appareil locomoteur. Les médecins et kinésithérapeutes réalisent des analyses qualitatives de la marche de leur patient, décrivent les boiteries et utilisent certaines échelles validées par la Haute Autorité de Santé. Cependant, il leur manque la possibilité de procéder à des analyses quantitatives. D’où l'importance d'être en mesure d'analyser la marche et le mouvement de façon quantitative en installant un Plateau Technique Spécialisé (PTS). C’est pour cela que le dispositif « KinTrack V2 » est nécessaire. Il se présente sous la forme d’un chariot roulant avec un ordinateur et une caméra et fournit, grâce à un enregistrement vidéo, une mesure des paramètres spatio-temporels de la marche et l'analyse cinématique des membres inférieurs. Il aide aussi le patient à prendre conscience de ses performances et lui permet d'être davantage investi dans son parcours de soins. Ce dispositif va également aider le kinésithérapeute dans sa demande de correction de la boiterie et permettre au patient d'obtenir un feedback de sa performance pour se corriger à nouveau si nécessaire. Enfin, un compte-rendu, généré automatiquement après chaque analyse, vient nourrir le dossier du patient. En réalisant une analyse au début du séjour (ou bien lors de la reprise de la marche) puis à la fin du séjour, cela permet d'objectiver les progrès réalisés par le patient durant son hospitalisation.

Le dispositif médical d’analyse quantifiée et visuelle de la marche « KinTrack V2 » permettra de réaliser des bilans quantitatifs de la marche et d’améliorer ainsi la prise en charge des patients atteints de pathologies neurologiques et ceux présentant des pathologies de l'appareil locomoteur. La grande force de ce dispositif est que cela ne nécessite que peu de place, est facile d'utilisation et peut être mis en œuvre aussi bien par le corps médical que paramédical.

L’institution : Clinique ORSAC Mont-Fleuri

Le porteur technique :  Dr Alexandre FELEZ

Participation du Département : 22 050 euros

PROJET 12

"Imagerie à haute résolution de processus pathophysiologiques sur modèles biologiques tri-dimensionnels"

La santé et le bien-être d’un individu sont impactés par différents facteurs, notamment la constitution génétique de celui-ci en lien avec certaines mutations héréditaires invalidantes qui peuvent être à l’origine de situations de handicap avec perte d’autonomie ou à l’origine du développement de différents cancers. L’environnement est également lié et peut être source d’agents pathogènes infectieux (virus, bactéries, champignons) mais aussi source de stress variés (stress thermiques lors des épisodes caniculaires, stress social, etc.) perturbant le fonctionnement de l’organisme, en particulier son équilibre métabolique. Les recherches actuelles menées à l’Institut de Biologie Valrose (iBV), acteur majeur de la recherche biomédicale, visent à étudier l’importance de ces différents facteurs sur le développement, la santé et le bien-être de l’organisme.

A ce jour, la plateforme située à l’iBV ne comprend qu’un seul microscope confocal à balayage ancienne génération ne permettant pas une imagerie à haute résolution des échantillons étudiés empêchant une analyse quantitative fines des processus subcellulaires impliqués dans le fonctionnement normal des organes ainsi que la progression des maladies. Pour cela, l’acquisition d’un système innovant d’imagerie confocale bi-photonique est nécessaire pour apporter des potentialités techniques inégalées en terme d’imagerie rapide et profonde avec la reconstruction volumétrique à haute résolution. Ce microscope sera équipé d’un détecteur super-résolutif et d’un processus spécifique de reconstruction algorithmique qui permettront d’améliorer la résolution obtenue par rapport aux microscopes traditionnels.

L’acquisition de ce nouveau système d’imagerie confocale multiphoton à haute résolution permettra aux équipes de recherche de réaliser des avancées majeures dans l’étude et le traitement de maladies neurodégénératives et rares, du cancer et des pathologies liées à l’environnement. Ses caractéristiques techniques de pointe feront de cet équipement un instrument unique pour la plateforme de l’iBV. Il sera aussi mutualisé de façon optimale et mis au service de l’ensemble de la communauté scientifique académique et industrielle de la Côte d’Azur.

L’institution : CNRS

Le porteur technique : Dr Stéphane NOSELLI

Participation du Département : 250 000 euros

PROJET 13

"Chirurgie orbitaire assistée par neuronavigation"

L'orbite est une région anatomique particulièrement complexe qui comprend une densité extrêmement importante de structures nobles comme le nerf optique, les muscles, les nerfs oculomoteurs et la glande lacrymale. L'orbite osseuse est également au contact du crâne. Cette anatomie si complexe rend la chirurgie de l'orbite risquée.

Les chirurgies orbitaires telles que la décompression orbitaire osseuse et l'exérèse de tumeurs orbitaires sont régulièrement pratiquées dans le service d’ophtalmologie du CHU de Nice. Actuellement, la décompression orbitaire osseuse est réalisée sans système de neuronavigation rendant la chirurgie de décompression orbitaire longue, complexe et risquée. La neuronavigation est un système de guidage permettant au chirurgien d'augmenter la sécurité du geste en limitant le risque de pénétration intra¬crânienne et d'optimiser la quantité d'os retiré.

C’est pour cela que l’acquisition d’un système de neuronavigation est indispensable pour permettre au chirurgien d’accéder plus rapidement à la tumeur orbitaire, tout en respectant les principales structures vasculaires et nerveuses, notamment pour les tumeurs situées le plus au fond de l'orbite, au contact de la base du crâne.

L’acquisition de ce système de neuronavigation permettra au service d'ophtalmologie du CHU de Nice, reconnu comme un centre de référence national en cancérologie oculaire, de :

  • augmenter le nombre de chirurgies orbitaires,
  • réduire la durée opératoire,
  • réduire le risque de complications pendant l’opération avec diminution du risque de pénétration intracrânienne,
  • améliorer le repérage des tumeurs orbitaires pendant l’opération.

L’institution : CHU de Nice

Le porteur technique :  Pr Stéphanie BAILLIF

Participation du Département : 54 729,47 euros

PROJET 14

"Robotisation de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive comme solution novatrice pour améliorer le handicap des patients victimes d’AVC et des patients atteints de douleurs chroniques réfractaires" 

L'accident vasculaire cérébral (AVC) représente la 1ère cause de handicap chez l'adulte. En France, on dénombre près de 140 000 nouveaux cas chaque année. Depuis 2011, le Service d'Explorations Fonctionnelles du Système Nerveux du CHU de Nice dispose de deux appareils, à ce jour vétustes, qui nécessitent une manipulation technique longue et imprécise, pour assurer le traitement des patients atteints de douleurs chroniques pour de la rééducation post AVC.

Aujourd’hui, la rTMS (Stimulation Magnétique Transcrânienne répétitive) a prouvé son efficacité pour le traitement de la douleur neuropathique chronique modérée à sévère ne répondant pas ou insuffisamment aux traitements pharmacologiques spécifiques. C’est un traitement non invasif, de recours, aujourd'hui indiqué pour améliorer la récupération motrice après un AVC ou améliorer les douleurs chroniques insuffisamment soulagées par les médicaments antalgiques.

C’est pour cela que l’acquisition d'un appareil de stimulation magnétique de dernière génération avec un système robotisé et Neuronavigation de Stimulation Magnétique Transcrânienne (rTMS) du cerveau est nécessaire pour améliorer le handicap et la qualité de vie des patients victimes d'AVC et/ou de patients présentant des douleurs chroniques neuropathiques résistantes aux traitements médicamenteux. Ce système de robotisation de rTMS permettra de repositionner désormais la bobine automatiquement et rapidement sur la tête du patient, d'une séance à l'autre et non manuellement.

L'acquisition d'un équipement robotique automatisé de rTMS permettra d'optimiser le traitement pour améliorer le handicap des patients victimes d’AVC et ceux atteints de douleurs chroniques réfractaires, en étant encore plus efficace dans le ciblage des régions cérébrales intéressées. Ce système de robotisation aura pour effet :

  • d'améliorer la reproductibilité de la stimulation du cortex cérébral d'une séance à l'autre et donc d'améliorer l'efficacité de ces séances de rTMS,
  • de diminuer le temps d'installation de la rTMS à chaque nouveau patient et de diminuer la durée des séances de rTMS et pouvoir traiter davantage de patients,
  • de déléguer la réalisation des séances ultérieures à un technicien ou un infirmier formé, sous la surveillance du médecin référent, permettant ainsi d'augmenter le nombre de patients pouvant être traités par rTMS au CHU de Nice.

L’institution : CHU de Nice

Le porteur technique : Pr Margherita POPOLO-BLONDEAU

Participation du Département : 152 098,61 euros

PROJET 15

"Acquisition d’un dispositif d’entraînement robotisé à la marche pédiatrique mobile et autonome TREXO® destiné à la rééducation et à la neuroréhabilitation chez l’enfant en situation de handicap moteur" 

La paralysie cérébrale est la principale cause de handicap chez l’enfant du fait d’une prématurité, d’une malformation du système nerveux central ou d’accident vasculaire cérébral. Le Centre de Santé polyvalent spécialisé handicap « Rossetti » PEP 06 dispose déjà d’importants dispositifs en matière d’évaluation et de rééducation des patients avec handicap neurologique. De nouvelles techniques médico-chirurgicales ont fait leur apparition pour améliorer l’état fonctionnel de ces enfants.

C’est pourquoi, l’acquisition du dispositif TREXO est indispensable pour compléter et améliorer le plateau technique de rééducation pédiatrique des enfants en situation de handicap moteur. Ce dispositif, qui est le premier appareil d'entraînement à la marche robotique pédiatrique, assiste les enfants lors de la marche qui se réalise avec un cadre de marche type rollator. Il intègre les protocoles de rééducation robotisée pour le traitement de pathologies, en particulier neurologiques, résistantes aux traitements médicamenteux pour des enfants marchant difficilement du fait des séquelles motrices de paralysie cérébrale et peut être également utilisé par des enfants incapables de rouler, de s'asseoir ou de se tenir debout. L’intérêt est de pouvoir programmer, au choix, une mobilisation passive du membre lésé, d’assister le mouvement ou d’offrir une résistance maximale adaptée au mouvement actif. Les résultats des effets de ce système de rééducation robotisée seront appréciés par des tests fonctionnels, des analyses quantifiées du mouvement avec un enregistrement tridimensionnel du mouvement et de l’activité musculaire par l’intermédiaire d’un électromyogramme de surface, de même que par des questionnaires de satisfaction et de qualité de vie.

L’acquisition de ce dispositif robotisé permettra de solliciter au maximum le potentiel de récupération musculaire de chaque patient en matière de force et contrôle moteur, outil manquant dans l’arsenal thérapeutique innovant du Centre de Santé. De plus, il aura pour effet de stimuler les fonctions déficientes et de rééduquer l’ensemble des processus neuromoteurs.

L’institution : L’association des Pupilles de l’Enseignement Public des Alpes-Maritimes (PEP 06)

Le porteur technique : Docteur Jean-Pierre FLAMBART

Participation du Département : 71 001 euros

Catégorie e-santé et intelligence artificielle IA

PROJET 16

"Acquisition de 2 dispositifs d’holographie interventionnelle pour le développement d’une application originale de réalité augmentée à la chirurgie vasculaire et urologique"

L'exercice de la chirurgie endovasculaire et urologique est rendu difficile de par la multiplication des sources d'images et des écrans qui limitent l'espace disponible pour la mobilité des membres de l'équipe en salle de bloc opératoire. Il devient donc difficile, durant les interventions, d'avoir l'ensemble des images dans le champ du regard. Ceci met le chirurgien dans des positions inconfortables, source de troubles musculo squelettiques, ne lui permettant pas d'avoir une vue d'ensemble des images nécessaires à la réalisation de l'intervention.

C’est pour cela que l’acquisition de deux dispositifs de réalité augmentée est indispensable pour équiper deux salles d'opération permettant de transférer les images radiologiques, échographiques et endoscopiques sous forme d'hologramme à l'intérieur de lunettes de réalité mixte. Le principal bénéficiaire de cette innovation est le patient du fait de la diminution des temps opératoires, de la diminution des doses d'irradiation per opératoire et de la diminution des quantités de produits radiologiques toxiques pour le rein. Pour les opérateurs, la vision directe des images facilite le geste chirurgical et augmente la précision et l'ergonomie au cours de l'intervention. Cette technologie remplace les écrans habituels tout en permettant de rassembler des images venant de différentes sources. Ce dispositif sera d'abord installé en chirurgie vasculaire puis en chirurgie urologique.

Ce nouveau concept technologique d’holographie interventionnelle, utilisé durant les opérations chirurgicales, permettra :

  • de modifier considérablement l’ergonomie des blocs opératoires en réduisant de manière drastique le recours aux écrans standards,
  • de libérer de l'espace et ainsi faciliter et sécuriser le travail de l'équipe médico-chirurgicale.

Ainsi, le Centre hospitalier d’Antibes deviendra un centre de référence à l'échelon international en ouvrant la voie de l'holographie interventionnelle en chirurgie vasculaire et urologique. 

L’institution : Centre hospitalier d’Antibes

Le porteur technique : Dr Fabien LAREYRE

Participation du Département : 36 000 euros

PROJET 17

"E-Psy : E-Santé pour faciliter le diagnostic des enfants et adolescents présentant des troubles mentaux"

Les troubles mentaux chez l'enfant et l'adolescent sont en nette augmentation, notamment depuis la crise sanitaire de la Covid-19. Ils favorisent non seulement l'exclusion sociale et la discrimination mais également les comportements à risque et les problèmes de santé physique. Un diagnostic précoce est alors indispensable afin de proposer des soins adaptés et de prévenir les sur-handicaps et la chronicisation des troubles à l'âge adulte.

Afin de faciliter le diagnostic de trouble mental chez l'enfant et l'adolescent, ce projet « e-Psy » concerne la numérisation de l'outil diagnostique de référence internationale en langue française (KSADS-COMP) puisque la version numérique est déjà disponible en 5 langues mais pas en français. C’est un entretien diagnostique semi-structuré exhaustif pour évaluer les troubles mentaux chez l'enfant et l'adolescent âgé de 6 à 18 ans. Actuellement, l'outil en version papier existe mais demande un temps de passation puis d'analyse important. C'est pour cela qu’une version électronique a été développée permettant de réduire le temps de passation avec un compte rendu et une analyse de la richesse clinique au-delà des diagnostics.

Le projet apportera un diagnostic plus précoce des comorbidités pour une meilleure prise en charge et une amélioration de la qualité de vie des enfants et de leur famille.

Le projet e-Psy (« E-Santé pour faciliter le diagnostic des Enfants et Adolescents présentant des troubles mentaux ») permettra d'automatiser le diagnostic des troubles mentaux chez l'enfant et l'adolescent grâce au développement numérique en langue française de l'outil diagnostique Kiddie-SADS-PL DSM-5.

L’institution : L’Université Côte d’Azur (UCA)

Le porteur technique : Dr Suzanne THÜMMLER

Participation du Département : 15 000 euros

PROJET 18

"Echocardiographie d’expertise dans le centre de recours de cardiologie médicochirurgicale du Département des Alpes-Maritimes et extension hors les murs dans le cadre d’un projet de téléconsultation assistée"

Depuis plus de 20 ans l’échographie cardiaque est l’élément pivot de la prise en charge diagnostique en cardiologie. Cet examen d'imagerie permet d’analyser précisément le fonctionnement du cœur et, en particulier les cavités et les valves. Elle est utilisée en routine au bloc opératoire car elle apporte une aide remarquable au Cardiologue Interventionnel et à son équipe. Elle permet de sécuriser et d’améliorer le pronostic de certaines procédures à haut risque. L'institut Arnault Tzanck est en effet reconnu comme le centre de recours où sont réalisées les prises en charge complexes et de recours en cardiologie médico-chirurgicale dans le département des Alpes-Maritimes. De ce fait, la mise à niveau de l’équipement est également incontournable pour contribuer à la performance des nouvelles procédures interventionnelles réalisées au bloc opératoire.

L’acquisition d’un appareil d’échographie de dernière génération, doté de l’Intelligence Artificielle, est indispensable. Il pourra être utilisé sur le plateau technique de cardiologie non invasive mais également en salle hybride au bloc opératoire. Il se trouve que la moitié des échographies cardiaques sont considérées comme des échographies « deuxième avis » ou d’expertise. L’accès à ces examens est rendu difficile et ils doivent progressivement être réalisés hors murs au cœur des territoires de santé. Une Maison médicale a été ouverte récemment à Saint Martin du Var. Elle a été identifiée comme un lieu d’expérimentation idéal pour l’Institut Arnault Tzanck.

Le projet vise donc à proposer l’accès à une première consultation de cardiologie à une patientèle habitant au confluent des vallées (Saint-Martin-du-Var) par le médecin qui aura déjà examiné le patient à la Maison médicale. Cette consultation sera organisée dans un bureau spécifiquement équipé en présence d’une infirmière expérimentée en cardiologie avec à distance un cardiologue de l’Institut, en appui d’un transfert de quelques images d’échographie dans le but d’organiser des échanges sécurisés. Cette première consultation de débrouillage permettra d’organiser la suite de la prise en charge si nécessaire, tout en permettant de raccourcir des délais qui sont aujourd’hui beaucoup trop importants. L’équipement installé en expérimentation à Saint Martin du Var sera utilisé pour partie par l’équipe médicale et paramédicale de la Maison médicale.

Le projet permettra de réaliser une première consultation de cardiologie à distance dans de bonnes conditions et d’améliorer de manière significative l’accès aux soins pour les patients n’étant pas sur le littoral mais au confluent des vallées (Saint-Martin-du-Var).

L’institution : Institut Arnault Tzanck

Le porteur technique : Dr Philippe CAMARASA

Participation du Département : 90 905,72 euros

Objectifs

L’objectif principal de ce 14e appel à projets santé est de favoriser ou d’accompagner des projets innovants, développés par des équipes travaillant dans le département des Alpes-Maritimes, visant à l’amélioration de la santé, la prévention, le dépistage, le diagnostic ou la prise en charge des pathologies, l’infectiologie pour lutter contre les pandémies.

Il a pour but, par une aide à l’investissement, de soutenir les équipes médicales dans des projets novateurs directement en lien avec les domaines de compétence attribués au Département des Alpes-Maritimes par la loi, s’intégrant dans les stratégies GREEN Deal, en réorientant les axes ayant trait au financement, au partenariat chercheurs/cliniciens-industriels, au soutien à l’incubation de projets de recherche et à la recherche appliquée en infectiologie-épidémiologie et clinique.

Ces projets ne pourront pas être des compléments de projets déjà dotés lors des précédents appels à projets santé. Cependant, s’agissant d’équipement permettant des investissements complémentaires afin de conduire un nouveau projet, ces nouveaux projets dits « variantes » pourront être examinés.

Afin d’aider à l’émergence de ces projets innovants en recherche, l’incubation, le développement de brevet et l’accompagnement de la création de projets pouvant être développés dans le champ économique seront recherchés. Seul ou en syndication, les laboratoires publics peuvent présenter un projet de portage. Il peut être fait recours dans ce cadre aux cellules existantes de valorisation de la recherche.

Le Département entend développer des partenariats avec les institutions et les laboratoires publics qui œuvrent dans les champs d’éligibilité du présent appel à projets santé. Pour ce faire, il prévoit de signer des accords de partenariat afin de mieux accompagner scientifiquement et financièrement les projets présentés dans ce cadre. Une charte a été signée avec le Cancéropôle PACA à cette fin.

Thèmes

Cancer, maladies neurodégénératives et du handicap, e-santé et intelligence artificielle, impact de l’environnement sur la santé, infectiologie… Tels sont les domaines concernés par le 14e Appel à Projets Santé lancé par le Département des Alpes-Maritimes qui vise à soutenir les initiatives prometteuses afin de doter le territoire d’équipements et de technologies de pointe.

Dans le cadre des innovations techniques, technologiques ou d’usage dans le domaine de la santé, les thèmes retenus pour ce 14e Appel à Projets Santé sont les suivants : 

  1. le dépistage et traitement du cancer, incluant les cancers de l’enfant ;
  2. le traitement des maladies neuro-dégénératives et du handicap (la perte d’autonomie, les maladies rares ou orphelines, la maladie d’Alzheimer) ;
  3. les nouvelles technologies numériques e-santé et intelligence artificielle au service de la santé. L’intelligence artificielle comme moyen de mieux assister les cliniciens et les chercheurs dans les domaines de la cancérologie, de la perte d’autonomie, et également dans d’autres domaines des traitements des maladies chroniques ; sont visés également les traitements personnalisés grâce au traitement des données médicales (data base) ;
  4. la connaissance de l’impact de l’environnement sur la santé et les moyens pour limiter la vulnérabilité (déterminants de la santé, développement durable, sensibilité et inégalité) ;
  5. la recherche appliquée en infectiologie-épidémiologie et clinique.

Les projets proposés doivent se dérouler sur le territoire des Alpes-Maritimes.

Les porteurs de projets peuvent déposer un ou plusieurs dossiers sur la ou les thématiques qu’ils auront retenues.

Cet appel à projets finance partiellement les dépenses d’investissement des dossiers qui seront retenus (montant hors taxes (HT) pour les organismes bénéficiant du Fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA) et montant toutes taxes comprises (TTC) pour ceux qui en sont exclus, c’est-à-dire ceux qui ne bénéficient pas du FCTVA, selon la liste des organismes ci-après fixée par l’article L.1615-2 du code général des collectivités territoriales).