La fin de la préhistoire

La fin de la préhistoire (les ligures) et les débuts de l’Antiquité (les grecs).

A partir du VIIe siècle avant J.-C. des envahisseurs pénètrent en Gaule :

  • Les Celtes, venus d’Europe Centrale, s’installent entre le Rhin, les Pyrénées et l’Atlantique et se mêlent aux populations autochtones.
  • Les Grecs, venus d’Asie Mineure, établissent des comptoirs sur les rivages de la Méditerranée ; en 600 les Phocéens fondent Marseille.
  • Au sud-est du Rhône, les Celtes ne seront jamais nombreux. Les Grecs entrent en contact avec les populations descendant des tribus néolithiques, installées entre le Rhône et la plaine du Pô et dans les Alpes, les Ligures.

Les ligures :

Populations autochtones, descendant des tribus installées au néolithique (différents groupes : Oxybiens et Décéates, sur la rive droite du Var ; Védiantiens, sur la rive gauche du Var).

Les gravures rupestres du Mont-Bego,

plus de 4 000, exécutées de 1 700 à 1 000 avant J.-C. entre 1 900 et 2 600 mètres d’altitude :

  • Les cornus et les araires (50 %). Tous les animaux gravés sont des bêtes à cornes. De nombreuses gravures montrent des figures cornues attelées sous le joug et traînant un araire.
  • Les armes et les outils (20 %). Poignards et hallebardes (celles-ci toujours associées à l’homme).
  • Les enclos (20 %). Figures géométriques.
  • Les hommes (0,5 %). Figures stylisées, accompagnant un araire ou une hallebarde. De rares figures humaines ; le sorcier, le mage, le chef de tribu.

Les Castellaras :

Plus de 300 enceintes à gros blocs (VIIIe et VIIe siècle avant J.C.), sans doute enclos pour la protection du bétail et refuges temporaires ; essentiellement dans la région de Grasse et Saint-Vallier.

Les grecs :

  • La présence grecque est limitée à Antibes et à Nice, deux ports fondés par les Marseillais, sans doute entre 565 et 540 avant J.-C.

Nice :

  • Le site : la colline du château (seul, le replat sud est occupé) ; acropole dominant le port, installé sur la plage des Ponchettes (et non au bassin Lympia).
  • Le nom : il s’agit peut-être de l’hellénisation d’un nom étrusque, Nikon.
  • L’activité économique est faible.
  • Reste sous la dépendance de Marseille jusqu’au IIIe siècle après J.-C.

Antibes :

  • Le site : une longue crête rocheuse de 18 mètres d’altitude, entre l’anse de la Salis et l’anse Saint Roch (celle-ci fournissant de bien meilleures conditions portuaires que la plage des Ponchettes à Nice).
  • Le rôle commercial est important : la route maritime des Phocéens longe la côte jusqu’à Antibes puis rejoint directement la Corse. De nombreuses épaves ont été trouvées au large du cap d’Antibes.
  • Le nom : Antipolis : la ville d’en face (face à la Corse ?).
  • Reste sous la dépendance de Marseille jusqu’en 43 avant J.-C.