Le haut Moyen-Âge

Le haut Moyen-Âge du Ve au Xe siècle

843 : Le traité de Verdun

Les trois petits-fils de Charlemagne partagent son empire en trois royaumes :

  • à l'ouest, le royaume de Charles le Chauve (la future France),
  • à l'est, le royaume de Louis (la Germanie),
  • au centre, le royaume de Lothaire (ou Lotharingie).

Le royaume de Lothaire se disloque rapidement

  • Dès la fin du IXe siècle se forme un royaume de Bourgogne-Provence qui, partagé en grands fiefs (comtes, représentants du Roi), se démembre en plusieurs états pratiquement indépendants (Savoie, Dauphiné, Provence).
  • En 949, Boson est nommé comte en Provence par le roi de Bourgogne.
    Désormais celui-ci n'intervient plus dans la région ; il favorise ainsi le développement d'une maison comtale indépendante.
  • En 962, le pape couronne empereur le roi de Germanie Othon le Grand. Le nouvel empire (Saint Empire Romain Germanique) s'étend sur l'Allemagne et la plus grande partie de l'ancienne Lotharingie (notamment la Provence).

Une longue période obscure

Disparition de Cimiez.

  • Fondée par Rome, la ville, mal défendue sur son plateau, ne résiste pas à l’effondrement de l’empire. Dès le VIe siècle, les derniers habitants se réfugient à Nice, une petite agglomération qui vit chichement.

Rareté des documents pendant cinq siècles.

  • Victime des incursions sarrasines, le littoral perd ses habitants qui choisissent des sites quasi inaccessibles de l’arrière-pays où ils vivent dans les mêmes conditions que les Ligures avant l’arrivée des Romains.
  • Entre 663 et 999, on ne retrouve aucun nom d’évêque à Nice ; aux IXe et Xe siècles, rien ne permet d’affirmer (ou de nier) la présence d’habitants sur le site de l’ancienne ville grecque.
  • A la fin du IXe siècle, la situation s’aggrave car les Sarrasins s’installent dans le massif des Maures, au-dessus du golfe de Saint-Tropez (forteresse de la Garde-Freinet). De cette base, ils se livrent à des incursions dans la Provence.
  • Toutefois la présence de populations est attestée à Antibes et à Vence pendant toute cette période.

Saint-Honorat, Saint-Hospice, Saint-Pons

  • Le monastère établi par Honorat vers 410 sur la plus petite des îles de Lérins est, pendant deux siècles, un centre actif de recherche intellectuelle, un lieu de prière et de foi, jouissant d’un grand prestige et contrastant avec la barbarie ambiante. Césaire, moine de Lérins, évêque d’Arles de 602 à 642, a joué un rôle théologique important. Détruit par les Sarrasins vers 732, le monastère fut rétabli deux cents ans plus tard.
  • Grégoire de Tours mentionne dans son histoire des Francs (à la fin du VIe siècle) un ermite, Saint-Hospice, établi dans une petite presqu’île à l’extrémité du Cap Ferrat, enchaîné de son propre gré, qui prophétise de nombreux malheurs et annonce les barbares.
  • Saint-Pons fonde le couvent qui porte son nom, VIIIe ou IXe siècle (à l’emplacement de l’hôpital Pasteur). Le monastère qui possédait de nombreuses terres à Nice, a joué un rôle important dans l’histoire de la ville.

La fin du Xe siècle marque le début de la renaissance de la Provence

Grâce à la victoire obtenue en 973 par Guillaume, comte de Provence, fils de Boson, sur les Sarrasins qu’il chasse du massif des Maures.