L'eau douce et la mer...

Les milieux aquatiques

Les cours d’eau et la zone sous-marine côtière des Alpes-Maritimes sont des écosystèmes complexes et fragiles. Dans la partie torrentielle, là où l’eau est froide et bien oxygénée, règnent des espèces adaptées comme la truite de rivière dite « fario ».

Dans les cours inférieurs des fleuves s’y ajoutent d’autres espèces s’accommodant des eaux moins rapides. Sur les berges prospère une végétation riche et dense. De nombreux invertébrés, amphibiens et mammifères vivent au contact de l’eau.

En mer, l’étroitesse du plateau continental limite la diversité biologique même si les espèces végétales et animales sont très nombreuses en Méditerranée. Le biotope essentiel est celui des prairies sous-marines ou herbiers, constitués de plantes marines parmi lesquelles la Posidonia oceanica est la plus connue. Dans le courant du XIXe siècle, l’homme a accentué sa pression sur les milieux naturels. Soumises à des techniques de pêche destructrices, les réserves en poisson ont considérablement diminué.

A partir de 1960, le milieu marin a subi des atteintes irréparables pouvant conduire à une disparition des écosystèmes littoraux des Alpes-Maritimes. En effet, la pollution produite par les rejets des grands centres urbains, les constructions sur les fonds marins inférieurs à 20 m ont eu pour conséquence un appauvrissement de la faune et de la flore.

Dans les années 1970, la prise de conscience de la gravité de la situation par l’opinion publique favorisa les mesures de lutte contre ces pollutions : construction de stations d’épuration, dispositions réglementaires pour préserver le littoral et les fonds marins, réserves sous-marines, accord de coopération international RAMOGE.