L'urbanisme en mutation

L’urbanisme local est influencé par le développement du tourisme : dans les années 1880-1890, on construit dans les espaces naturels des caps ainsi que sur les collines environnantes de Nice et Cannes de magnifiques villas.

Le développement rapide du tourisme et de la villégiature à partir des années 1860 a un fort impact sur l'environnement naturel et sur les villes, à tel point que le paysage des Alpes-Maritimes s'en trouve profondément transformé en un siècle.

La croissance des villes en lien avec le séjour d'agrément devient irrésistible. Un urbanisme particulier émerge dans les nouveaux quartiers centraux de Nice, celui de la ville-parc, fondé sur la diffusion de l'immeuble-jardin, un habitat collectif qui s'inspire de la villa maritime.

Par un processus de lotissement, des quartiers périurbains résidentiels remplacent les campagnes : c'est ainsi la naissance des quartiers de Cimiez et du Mont-Boron à Nice, de la Californie et de Super-Cannes à Cannes, tandis que les espaces naturels des caps sont systématiquement conquis par les villas avant même 1860 pour la Croisette, et dans les décennies 1880-1890 pour les caps Martin, Ferrat et d'Antibes.

Des plantes exotiques sont acclimatées pour le plaisir des yeux. Le désir de littoral crée un déséquilibre croissant entre la bande côtière en mutation et un moyen et haut pays ruraux. Dès le début du XXe siècle, les espaces naturels du littoral régressent devant les aménagements induits par la fréquentation touristique.