Victor-Amédée III, de la prospérité à l'effondrement du royaume (1773-1796)

Victor-Amédée III poursuit les réformes de son père et modernise les infrastructures du Comté de Nice. Il doit toutefois le céder à la France en 1796, après quatre ans d’occupation par les troupes révolutionnaires.

Victor-Amédée III s’empressa d’apporter un certain nombre de changements au gouvernement du royaume, tout en continuant les réformes entreprises par son père. Ainsi, le règlement de 1775 codifiait tous les aspects de la vie communale. Depuis la construction du port Lympia, la communication entre Nice et le Piémont avait pris un développement nouveau.  Pour faciliter l’essor du commerce, Victor-Amédée III décida le 23 mai 1780 de rendre carrossable la route de Nice à Coni. Dès sa mise en service, en 1784, le trafic s’accrut considérablement. Durant les vingt premières années du règne, l’activité économique fut soutenue, bénéficiant également de l’arrivée des premiers hivernants, surtout Anglais. L’ouverture de la route royale s’accompagna d’une opération d’urbanisme d’envergure à Nice, la création de la place Victor, mettant un point final aux chantiers du XVIIIe siècle. Le plan des bâtiments, des maisons de trois étages sur arcades, fut établi par Antonio Spinelli  sur le modèle turinois. L’occupation partielle du comté de Nice par les troupes françaises, en septembre 1792, fut suivie d’une période de combats dans l’arrière-pays. Le 15 mai 1796, la paix de Paris, signée entre le roi de Sardaigne et la République française, consacrait le renoncement du roi de Sardaigne au comté de Nice.