L'évolution contemporaine de 1951 à 1990

Plusieurs évolutions sont visibles au cours de cette période contemporaine notamment concernant la circulation avec des travaux de désenclavement ; l’évolution des mentalités et de la vie politique avec un département désormais fortement tourné vers la droite ; et enfin un essor définitif et durable du tourisme sur la Côte dans les années 55.

La circulation et les transports

Un impératif : continuer le désenclavement

Par le développement des relations terrestres Est-Ouest et l’essor du trafic aérien.

Mais le problème du désenclavement vers le nord (Turin et Grenoble) n’est pas résolu.

Les routes :

  • Un nouveau pont sur le Var est accolé en 1955 au pont reconstruit en 1945 (pour supporter la route du bord de mer). Le Var est désormais traversé par un pont de 50 mètres de large (2 routes et une voie ferrée).
  • L’autoroute Estérel-Côte d’Azur
    • 1956 : début des travaux, de Fréjus à Cagnes-sur-Mer (ralentis par la catastrophe du Malpasset à Fréjus en décembre 1959)
    • 1961 : ouverture de la section Fréjus - Bouches-du-Loup.
    • 1969 : section Roquebrune (AM) - Italie.
    • 1976 : pont du Var et contournement de Nice.
    • 1979 : section Nice Est-Roquebrune. De 1980 à 1988 : doublement de la chaussée de Nice à Roquebrune.

Les chemins de fer :

  • Ligne Paris-Vintimille
    • Couverture de la voie ferrée dans la traversée de Monaco (début des années 50) et Cannes (premiers travaux en 1961).
    • Nice - décembre 1965 : le premier train à traction électrique arrive en gare.
  • Ligne Nice-Coni
    • Hiver 1979-1980 : réouverture de la section reliant Breil à la ligne Turin-Vintimille.

 

Croissance spectaculaire de l’aéroport Nice-Côte d’Azur

 

  • 1980 : doublement de la superficie (160 hectares gagnés sur la mer)
  • 1983 : ouverture de la piste sud - 1987 : ouverture de l’aérogare 2.


Le port de Nice

  • 1978 : début des travaux de construction d’un nouveau port, au sud de l’aéroport, interrompus par la catastrophe du 16 octobre 1979.

Le tourisme prend son essor définitif à partir des années 55-60

  • Le tourisme de masse, grâce à l’essor des moyens de transport individuel et à l’amélioration générale du niveau de vie.
  • Tourisme estival sur le littoral. En 1957, le mois d’août représente à lui seul un sixième de l’activité de l’année. Des fêtes continuent d’attirer des touristes d’hiver (Carnaval à Nice, fête des citrons à Menton). Les ports de plaisance se multiplient : 1964 - premier port privé à Cannes, le port Canto. En 1990, 28 ports de plaisance.
  • Tourisme hivernal dans le haut pays - 1971 : création de la station d’Isola 2000. Mais à part Isola, les stations de ski sont des stations de week-end.
  • Tourisme d’affaires et de congrès (pour lutter contre les périodes creuses).
    Construction de nouveaux palais des congrès (Monaco : 1978, Cannes :1982, Nice : 1984).
  • La crise des casinos - 1978 : fermeture du Palais de la Méditerranée.

La Principauté de Monaco

  • 18 mai 1963 - Convention fiscale entre la France et Monaco, à la suite d’une grave crise douanière et fiscale, la France s’inquiétant des avantages accordés par la principauté aux sociétés.
    Désormais, les citoyens français établis depuis moins de 5 ans à Monaco à la date du 13-10-62 (et ceux établis depuis cette date) paient les mêmes impôts que les autres français.
    Les entreprises réalisant plus du quart de leur chiffre d’affaires en-dehors de la principauté sont assujetties à l’impôt sur les bénéfices.
  • L’extension du territoire de la principauté qui gagne des terrains sur la mer (près d’un quart de sa superficie) : à l’est, le Portier et le Larvotto; à l’ouest : Fontvieille).

La vie politique

  • Nice Matin établit son hégémonie. En 1966, le Provençal (Marseille) renonce à son édition des Alpes-Maritimes introduite l’année précédente. En 1969, le Patriote-Côte d’Azur cesse d’être quotidien et devient hebdomadaire.
  • Un département dominé par deux fortes personnalités
    • Jean Médecin, maire de Nice jusqu’à sa mort en décembre 1965, président du Département de 1951 à 1961, secrétaire d’état en 1955.
    • Jacques Médecin, élu conseiller municipal de Nice en janvier 1966, après la mort de son père, et maire de Nice en février 1966, devient président du Département en 1973. Il conservera ces deux fonctions jusqu’à sa démission en septembre 1990 (député de 1967 à 1988, il est secrétaire d’état au tourisme de 1976 à 1978).
  • Un département désormais fortement ancré à droite
    • Elections législatives de 1978 (6 députés) et 1988 (9 députés).
      Les députés, élus au scrutin majoritaire, appartiennent tous à la droite et sont soutenus par le Rassemblement Républicain.
    • Deuxième tour des élections présidentielles
      1981 - Giscard d’Estaing : 54,37 %. 1988 - Chirac : 59,02 %.
    • La poussée du front national
      Législatives de 1986 : 20,9 %. Premier tour des présidentielles de 1988 : Le Pen : 24,4 %.
    • Une gauche minoritaire dominée à partir de 1980 par les socialistes.
      Les candidats soutenus par le PC dépassaient aux législatives les candidats du PS de plus de 30 000 voix en 1973, et plus de 15 000 voix en 1978.
      Législatives :
      1981 - PC : 17,6 % - PS : 33.7 %
      1988 - PC : 8.6 % - PS : 25,9 %