Les Alpes-Maritimes au XIXe siècle
De l’Empire à la République (1870-1879)
Le régime impérial s’effondre brutalement à la suite des premiers revers de la guerre franco-prussienne. Le 4 septembre 1870, deux jours après le désastre de Sedan, la République est proclamée et un gouvernement de défense nationale constitué à l’Hôtel de ville de Paris.
Ce gouvernement ne parvient pas à rétablir la situation militaire ; la capitale est assiégée par les Prussiens. L’Assemblée constituante élue en février 1871 est favorable à la paix. Elle désigne Adolphe Thiers comme « chef du pouvoir exécutif de la République française ». Celui-ci signe, le 10 mai 1871, le traité de Francfort qui cède l’Alsace et le Nord de la Lorraine à l’Allemagne.
Les Parisiens, qui ont beaucoup souffert du siège de la ville durant l’hiver 1870-1871, considèrent la capitulation comme une trahison. À partir du 18 mars, une insurrection spontanée gagne toute la capitale : c’est la Commune de Paris. Le gouvernement se retire à Versailles. En province, d’autres Communes sont rapidement écrasées. Du 21 au 28 mai, les «Versaillais » donnent l’assaut à la capitale ; c’est la « semaine sanglante » qui se traduit par l’exécution ou la déportation de milliers de communards.
À Nice, ces événements provoquent l’apparition d’un mouvement séparatiste hostile à la France. La jeune République reste menacée par une possible restauration monarchique, d’autant plus que le maréchal de Mac-Mahon, élu président en 1873, y est favorable. Cependant, en 1875, les lois constitutionnelles donnent naissance à un nouveau régime qualifié in extremis de « république ».
Dans les années qui suivent, les républicains progressent dans le pays : ils sont majoritaires à la Chambre des députés élue en 1876 puis au Sénat en 1879. Leur victoire est consacrée par la démission de Mac-Mahon, remplacé à la présidence par le républicain Jules Grévy. Désormais les républicains sont maîtres des pouvoirs exécutif et législatif.
Dates-repères
- 4 septembre 1870 : proclamation de la IIIème République
- 18 mars au 28 mai 1871 : Commune de Paris
- 21 au 28 mai 1871 : la « semaine sanglante » (20 000 exécutions sommaires)
- mai 1871 : perte de l’Alsace et du nord de la Lorraine mai
- 1873 : Mac-Mahon, président de la République pour sept ans janvier à juillet
- 1875 : lois constitutionnelles
- 30 janvier 1879 : démission de Mac-Mahon