Les Alpes-Maritimes au XIXe siècle
Les grandes lois
Arrivés au pouvoir, les républicains veulent laïciser l’État, la vie sociale et l’école. Jules Ferry met en place cette politique dans l'enseignement primaire...
...gratuité (1881), obligation de 6 à 13 ans (1882), laïcité du personnel enseignant (1886). Sur les bancs de l'école laïque doit aussi se forger le sentiment de l'unité nationale : la formation prémilitaire avec les exercices de gymnastique et de tir est l'une des tâches des instituteurs.
Cependant, le progrès de la scolarisation n'est pas total : les travaux des champs ou la nécessité d'un salaire d'appoint expliquent l'absentéisme d'une partie des élèves, notamment des filles. Collèges et lycées, payants, ne demeurent accessibles qu'aux enfants de la bourgeoisie. La mesure la plus importante en matière d'enseignement secondaire est la création des lycées et collèges de jeunes filles (1880).
Dans le même temps, les républicains développent les libertés publiques démocratiques par une série de lois : liberté de la presse (1881), de réunion (1881), de syndicat (1884) et d’association (1901).
À partir de 1899, les radicaux participent au pouvoir, donnant aux politiques des gouvernements successifs un contenu nettement anticlérical. Le gouvernement dirigé par le radical Émile Combes, sorti du succès électoral du "Bloc des gauches" aux élections de 1902, provoque la fermeture de beaucoup d'établissements scolaires tenus par les congrégations. Les relations diplomatiques avec le Vatican sont rompues en mai 1904.
La loi de séparation des Églises et de l'État du 9 décembre 1905 donne lieu à des affrontements entre les forces de l'ordre et les catholiques au moment des inventaires des biens des églises.