Sports d'hiver dans les Alpes-Maritimes

La démocratisation des sports d’hiver et les stations de troisième génération

On crée dans les années 1960 les petites stations de L’Audibergue, Roubion et Gréolières-les-Neiges puis en 1971, on inaugure également la station d’Isola 2000.

Les succès du ski français, le développement des loisirs et la volonté d’aménagement du territoire favorisent l’essor du ski. En 1961, le « plan neige » est mis en œuvre pour développer le tourisme en montagne. Les classes de neige permettent une démocratisation des sports d’hiver. À l’initiative du Département, trois écoles de neige pour les séjours scolaires sont construites, à Auron en 1960, à La Colmiane et à Valberg en 1961.

Durant les années 1960, pour répondre à une demande croissante, les stations de sports d'hiver de la Côte d'Azur se développent rapidement. De nouvelles petites stations se créent : L'Audibergue en 1960, Gréolières-les-Neiges en 1965 puis Saint-Auban et Roubion en 1966. Au niveau national, une Commission interministérielle pour l'aménagement touristique de la montagne voit le jour en 1964, pour favoriser l'implantation des nouvelles stations, dites de troisième génération, installées en zone d'alpage, aménagées de façon rationnelle. Elles se présentent comme de petites cités entièrement consacrées à la pratique du ski et à la consommation touristique.

La création d'une telle station dans les Alpes-Maritimes donne lieu à diverses études quant au choix de son emplacement. Plusieurs sites sont envisagés :

  • Les Adus sur la commune de Saint-Martin-Vésubie
  • Mollières sur la commune de Valdeblore
  • Isola-Chastillon sur la commune d'Isola.

 En décembre 1971, la station d'Isola 2000 est finalement inaugurée sur le site de Chastillon. Conçue par le français Michel Renaud, la station jouit d'une exposition favorisant un enneigement maximal. Véritable usine à ski, peu respectueuse de l’environnement montagnard, la station est typique de l'urbanisme des années 1970, avec les immeubles et les commerces aux pieds des pistes. Isola 2000 est la dernière station aménagée dans le département. La création du parc national du Mercantour a fortement limité les possibilités d’implantation. Bien que de nouvelles formes de ski apparaissent comme le surf des neiges ou le monoski, l’engouement pour les sports d’hiver s’est stabilisé depuis les années 1980. Enfin le manque de neige lié au réchauffement climatique se fait fortement ressentir et amène les stations existantes, comme Auron dès 1981, à investir dans des équipements permettant de produire de la neige de culture.

9.1 Vue de la station d'Auron, mars 1962

9.2 Auron,  le téléski, mars 1962

9.3 Auron, les remontées mécaniques, la télébenne, mars 1962

9.4 La station de Valberg, 1963

9.5 Le centre de la station de Valberg en 1963

9.6 Inauguration du remonte-pente par le préfet Moatti, Valberg, 1960

9.7 Remonte-pente, Valberg, 1963

9.8 Télésiège, La Colmiane, 1965

9.9  Télésiège, Peïra-Cava, 1965

9.10 La station de sports d'hiver de Gréolières, 1965

9.11 Remonte-pente à Gréolières-les-Neiges, 1965

9.12 Première classe de neige, à Auron, 1960

9.13 Jeunes skieurs, Nice 1968

9.14 Chastillon, site d'implantation de la station d'Isola 2000, 1968

9.15 Construction de la route d'Isola à Chastillon, 1971

9.16 Chantier de construction de la station de sports d'hiver d'Isola 2000, 1971

9.17 Chantier de construction, Isola 2000, 1975

9.18 Fascicule publicitaire pour la station d'Isola 2000, 1971

9.19 La station d'Isola 2000, en 1975

9.20 Surfeurs des neiges, Isola 2000, vers 1990

9.21 Canons à neige et dameuses sur les pistes d'Auron, fin des années 1980