Nature, culture et paysages des Alpes-Maritimes

L’exploitation du bois

L’agriculture n’explique pas à elle seule la régression de la forêt. La construction faisait largement appel aux bois locaux pour les planchers, les charpentes, les toitures en bardeaux de mélèze, le mobilier et les outils.

Dès le Moyen Âge on s’est soucié de réglementer l’usage et l’exploitation des bois comme source importante de revenus. Les bois de résineux, les « bois noirs », les plus prisés par opposition aux « bois blancs », les feuillus, jouaient un rôle essentiel dans l’exploitation et faisaient l’objet d’une âpre concurrence entre communautés. Les marchands niçois utilisaient ces bois pour la construction mais aussi pour le commerce d’exportation.

La forêt était largement sollicitée comme bois d’œuvre en particulier pour de gros ouvrages comme les ponts. La forêt était aussi une réserve de combustible pour la fabrication du charbon de bois et pour alimenter les fours à chaux. Le bois chargé de résine permettait de fabriquer de la poix et des torches et, sur le littoral, les marins en utilisaient abondamment pour la pêche au lamparo. La Marine entièrement en bois était dévoreuse de forêt, réclamant les plus beaux arbres notamment pour les mâts des navires.