Isola

Isola est un village de fond de vallée, occupant à 873 m d’altitude une cuvette allongée au confluent de la Tinée, de la Guercha (rive gauche) et du Louch (rive droite).

Son territoire s’étend sur 9 682 ha de part et d’autre de la Tinée et est en grande partie situé en haute montagne. Le plus haut sommet, le Mont Malinvern, au fond de la vallée de Chastillon, culmine à 2 938 m. Le village est au carrefour de routes menant vers l’Ubaye par le col de Restefond, vers la Stura par les cols de la Lombarde et de Sainte-Anne et vers Beuil par le col de la Valette.

Pâturages, forêts et châtaigneraies faisaient la richesse de ses habitants. La première mention d’Isola apparaît en 1067. Le nom actuel d’Isola est une déformation de Leudola que l’historien André Compan explique par le radical pré-latin lev, qui veut dire pente. La première agglomération se situait peut-être autour de l’église Saint-Pierre (seul le clocher subsiste) et se serait déplacée à l’endroit actuel en raison des crues de la Guercha.

Au XVIIIe siècle, la communauté jouissait d’une certaine aisance comme le prouve le rachat par la communauté, en 1702, des droits féodaux au duc Victor-Amédée II.

En 1860, Isola souffrit du tracé de la nouvelle frontière entre la France et l’Italie qui laissait l’est de la commune en territoire italien, source de problèmes administratifs insolubles pour les Isoliens et pour la commune d’autant plus qu’en 1938 le gouvernement italien décida d’exproprier les propriétés communales. Cette mesure fut annulée par le traité de paix franco-italien de 1947.

En 1961, l’ancienne route militaire du col de la Lombarde fut aménagée, atteignant Vinadio sur le versant italien.  En 1964, le conseil municipal adopta le principe de la création d’une station de sports d’hiver dans le vallon de Chastillon. Elle vit le jour en 1972 sous le nom d’Isola 2000, devenue à la fin du XXe siècle la reine des stations azuréennes.

Les photographies de Victor de Cessole