Venanson

Construit sur un éperon rocheux à 1 164 m d’altitude, le village domine la vallée de la Vésubie.

L’existence d’un château, qui se dressait peut-être sur la crête de Spivol, est mentionnée à Venacione en 1067. Au XIIIe siècle, le château se trouvait sur le site du village actuel, accompagné d’habitations. L’ensemble occupait la plate-forme où l’on voit aujourd’hui l’église et le cimetière.

Dès cette époque et durant le XIVe siècle, la population déclina, probablement en partie au profit de Saint-Martin-Vésubie. Le village frôla alors l’abandon. Ce fut grâce au renouveau économique, qui s’amorça en montagne dès la fin du XVe siècle, que l’agglomération put renaître, comme le prouve la qualité des peintures murales de la chapelle Sainte-Claire, exécutées en 1481.

A partir de cette date et durant le XVIe siècle, le village fut reconstruit en utilisant toute la place disponible sur l’éperon et les maisons se répartirent le long de rues convergeant vers l’église.

L’architecture est essentiellement constituée de maisons de montagne où le bois s’allie à la pierre. On remarquera de nombreux encadrements d’ouvertures, en pierre, mis en place entre la fin du XVe siècle et le XVIe siècle.

Comme les autres agglomérations de la vallée, Venanson fut endommagé par le tremblement de terre de 1644.

A la fin du XIXe et dans la première moitié du XXe siècle, le village connut un développement touristique qui se traduisit par la construction de maisons à l’ouest de l’agglomération, le long des chemins allant à Valdeblore et aux granges, et par l’aménagement de  la place Sainte-Claire à l’entrée du village.

Le terroir agricole cultivable était restreint à l’espace situé sous le village, côté sud, mais la commune possédait plusieurs vacheries, la plus importante étant celle de la Colmiane qui accueillait des troupeaux pâturant sur le flanc du Tournairet.

Les photographies de Victor de Cessole