Les coûts de l’inaction

La problématique des changements climatiques doit s’aborder sous l’angle de l’anticipation des conséquences afin de minimiser les impacts socio-économiques correspondants et réduire la vulnérabilité des acteurs concernés.

© Phovoir

Le rapport Stern, publié en 2006 a posé la question des coûts de l’inaction sur le long terme. Selon ce rapport le coût de l’inaction est supérieur au coût de l’action.

  • Coûts estimés d’une non-action climatique : perte de 5% du PIB mondial /an au minimum soit 5 500 milliards d’euros (le coût de la Seconde Guerre Mondiale), voire 20% si certains risques supplémentaires sont pris en compte

  • Coûts de l’action, dans le cadre d’une action internationale concertée : 1% du PIB mondial/an (investissement nécessaire à une stabilisation de la concentration de GES à un niveau compris entre 500 et 550 ppm)

  • Conditions de réussite : schémas internationaux, basés sur les systèmes de marchés d’émissions, forte coopération technologique et mesures d’adaptation.

A la suite de ce rapport Stern, une autre estimation économique du réchauffement climatique a été réalisée par les grandes institutions économiques et financières. 

  • La Banque mondiale a calculé en 2013 qu'au cours des trente dernière années, les pertes et dommages annuels liés à des événements climatiques sont passés de 50 milliards à près de 200 milliards.

  • En 2014, une estimation par le  GIEC a évalué à 1 050 milliards d'euros, le coût global du changement climatique à l'horizon 2100, sur la base d’une hausse des températures de 2,5°C d'ici à 2100. 

  • Fin 2014, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a également publié une estimation catastrophique du coût global de l'adaptation au changement climatique avec un chiffre de  150 milliards de dollars par an en 2025-2030 et 250 à 500 milliards en 2050…