Le décor naturel

L’originalité du canton de Coursegoules réside principalement dans son relief.

De part et d'autre du Massif du Cheiron :

Le massif allongé du Cheiron, culminant à 1778 mètres, est une barrière naturelle entre les communes de Roquestéron-Grasse, Conségudes, Les Ferres et les communes de Gréolières, Cipières, Coursegoules, Bézaudun-les-Alpes, Bouyon.
Au sud du Cheiron, le plateau de Calern, paysage de pierres, porte les traces d’une exploitation agricole et pastorale intense.

Une évolution historique

Le paysage architectural, tel qu’il se présente aujourd’hui, est le résultat d’une évolution historique. Celle-ci commence au Moyen Age avec l’émergence d’un nouveau type d’habitat groupé et fortifié, le castrum, à l’origine des villages actuels.

Après le Moyen Age, l’exploitation rurale connaît un fort développement sur l’ensemble
du territoire.

En dehors de quelques rares bastides, l’habitat reste rassemblé au village jusqu’au XXe siècle.

Le développement des agglomérations

La naissance des villages

Une forme antérieure d’habitat disparaît lors du regroupement des agglomérations près des châteaux. Les lieux de culte de cet habitat ancien et dispersé sont édifiés au cours du XIe ou au début du XIIe siècle et jouent encore le rôle d’églises paroissiales dans les premiers temps de la naissance des villages.

Les premières églises

De nombreuses forteresses sont édifiées durant les guerres qui opposent la vieille aristocratie locale au comte de Provence, au XIIe et au XIIIe siècle. Après les combats, ces châteaux deviennent des centres de fiefs.

A partir de la fin du XIIe siècle, les seigneurs, craignant de perdre le contrôle de la population dispersée sur leur territoire, la rassemblent au pied de leur château; c’est la naissance du castrum, ancêtre du village.

Le site du village est ainsi déterminé par l’implantation de son château. Or le lieu d’édification d’une forteresse, lié à l’évolution des techniques de défense, varie selon les époques.

Les caractéristiques du site constituent donc un moyen de dater la naissance d’un village.

Les agglomérations se développent de façon discontinue lors des phases de croissance économique. Durant les périodes de guerre, à la fin du XIVe siècle et à la fin du XVIe, elles se protègent derrière un rempart ou un front de maisons. Cette évolution reste perceptible dans leur tracé.

A partir du XVIe siècle, des chapelles et oratoires sont implantés sur les différents chemins d’accès, à quelque distance de l’agglomération. Au-delà de cette ceinture protectrice, l’habitat isolé demeure exceptionnel.