Les Alpes-Maritimes de 1793 à 1799

Les Français se rendent maîtres de l’ensemble du département

  • Une partie du nouveau département des Alpes-Maritimes n’est pas contrôlée par les Français. En octobre 1792, ceux-ci ont atteint L’Escarène, Sospel, Breil, Lantosque, Gilette, Puget-Théniers. Mais la résistance austro-sarde s’organise : les hautes vallées de la Tinée, de la Vésubie, de la Roya restent aux mains des Sardes. Pendant 18 mois, le général niçois Thaon de Revel impose aux Français une rude guerre de montagne.
  • En juin 1793, le général français Brunet (nommé en décembre 1792 en remplacement de d’Anselme) est battu dans l’Authion et perd quelques localités. C’est alors que les chefs-lieux de district sont repliés de Menton à Monaco (devenue Fort-Hercule) et de Puget-Théniers à Roquestéron jusqu’en août 1794.
  • En octobre 1793, les Français résistent victorieusement à Gilette et en novembre ils dégagent Utelle.
  • En avril 1794, Masséna (jeune général de division) est à la tête d’une offensive victorieuse. Le 28 avril, Saorge capitule ; le 7 mai, Tende est occupée. Le comté de Nice est entièrement entre les mains des Français ; mais une résistance intérieure (les barbets) dure quelques années.

La vie du département des Alpes-Maritimes

  • 27 janvier 1794 - Un décret précise que l’enseignement doit être donné en français.
  • La guillotine, installée à Nice le 21 janvier 1794, est enlevée le 23 novembre sans avoir eu à fonctionner.
  • La politique de déchristianisation est menée avec modération. La cathédrale de Nice désaffectée en juillet 1794 est rouverte au culte catholique le 1er avril 1795. A Sospel, le culte continue d’être célébré.
  • Les districts sont supprimés (comme dans toute la France) en 1795.

Bonaparte à Nice

  • 20 décembre 1793. Le général Bonaparte (qui venait de reprendre Toulon aux Anglais) est chargé d’une mission d’inspection des côtes de Marseille à Nice. Il s’installe à Nice en février 1794 (au n° 6 de la rue Bonaparte) jusqu’en août.
  • Nommé le 2 mars 1796 général en chef de l’armée d’Italie, il arrive à Nice le 26 mars. Il réside au n° 2 de la rue Saint-François-de-Paule.

Au début d’avril, l’armée française part pour l’Italie (première campagne d’Italie, 1796-1797).

Le traité de Paris (15 mai 1796)

  • Le 18 avril 1796, le roi de Sardaigne capitule à Cherasco (province de Cunéo).
  • Signant la paix avec la France, il renonce au comté de Nice et accepte comme frontière entre la France et le Piémont, la ligne de crête des Alpes.