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L'eau douce et la mer du Mercantour à la Méditerranée

Source de richesses, l’eau tient une place singulière dans l’histoire des Alpes-Maritimes. Son rôle a été majeur dans la sédentarisation des hommes en leur permettant de s’alimenter, d’abreuver leurs troupeaux, de faire prospérer leurs cultures et surtout de communiquer.

Thème 1 : Ressource et milieu aquatique

  • Le réseau hydrographique

    Dans l’ensemble, les Alpes-Maritimes disposent de ressources en eau considérables, grâce à ses cours d’eau montagnards, aux débits importants, alimentés par de fortes précipitations sur le haut-pays, mais aussi en raison de l’existence de réserves souterraines, karstiques, et de nappes alluviales.

  • Les milieux aquatiques

    Les cours d’eau et la zone sous-marine côtière des Alpes-Maritimes sont des écosystèmes complexes et fragiles. Dans la partie torrentielle, là où l’eau est froide et bien oxygénée, règnent des espèces adaptées comme la truite de rivière dite « fario ».

Thème 2 : La quête de l’eau

  • La collecte de l’eau de l’Antiquité au Moyen-Age

    Vitale, l’eau fut un élément incontournable de la sédentarisation des hommes qui en avaient besoin pour s’alimenter, abreuver leurs troupeaux et faire prospérer leurs cultures. A l’époque romaine la quête de l’eau a suscité des aménagements.

  • Les améliorations de l’adduction

    Dans beaucoup de villages, l’eau se faisait rare en été. A Valbonne en 1687, il n’y avait qu’une petite fontaine qui tarissait fréquemment lorsque la sécheresse sévissait. Les débits étaient aussi tributaires de la qualité des conduites souvent sujettes à des déperditions.

  • Les grands canaux de desserte urbaine

    Jusqu’en 1860, les opérations d’adduction gardèrent un caractère limité faute de capitaux. En 1857 la ville de Nice entreprit l’implantation d’un premier réseau achevé en 1862, mais vite insuffisant.

  • Le recours aux nappes phréatiques

    De longue date, norias, éoliennes et pompes extrayaient l’eau des nombreux puits disséminés dans les campagnes et, au milieu du XIXe siècle, les puits artésiens connurent un grand succès dans les campagnes niçoises où l’entrepreneur Dalbera s’équipa pour les forages et obtint des résultats encourageants.

Thème 3 : L’eau et la santé

  • Eau sacrée, thermalisme et hygiène

    Moyen de purification, l’eau était perçue comme élément de guérison. Des sources placées sous l’invocation d’un saint guérisseur étaient censées opérer des miracles comme saint Arnoux à Tourrettes-sur-Loup.

  • Noyades et risques sanitaires

    L’eau est un milieu dangereux pour l’homme qui y encourt le risque de noyade. Elle peut aussi s’avérer un redoutable vecteur de maladies. On était conscient déjà au Moyen Âge qu’une eau stagnante et souillée constituait un danger pour l’homme.

  • Le traitement de l’eau potable

    Au XIXe siècle on connaissait l’usage d’appareils de filtration domestique mais la généralisation de l’accès à l’eau courante imposait de résoudre la question sur une grande échelle pour garantir la distribution d’eau potable.

  • L’assainissement

    Si les réseaux d’égoûts souterrains commençaient à se développer en ville au milieu du XIXe siècle, les fosses d’aisances, vidées manuellement pour l’agriculture, perduraient.

Thème 4 : La force de l’eau

  • L’énergie hydraulique

    Jusqu’au milieu du XIXe siècle, la force hydraulique était indispensable à l’activité économique et ses usages étaient multiples : moudre les céréales, presser les olives, fouler les étoffes neuves, scier les bois, actionner les forges, etc.

  • L’hydroélectricité

    Les besoins croissants d’électricité liés à l’urbanisation du littoral des Alpes-Maritimes et à la fonction touristique du département nécessitèrent de faire appel très tôt à l’énergie hydraulique.

  • La lutte contre le feu

    La plupart des agglomérations étaient démunies face au fléau des incendies notamment les villages de montagne à l’urbanisation serrée dont l’habitat faisait une large place au bois.

  • Les inondations

    Le département des Alpes-Maritimes est particulièrement exposé aux dégâts des eaux en raison de la brutalité des précipitations, principalement en automne.

  • L’endiguement

    Pour remédier aux dommages, on s’employa à réaliser des digues mais elles reposaient le plus souvent sur des initiatives localisées et sans grands moyens. Jusqu’au XVIIe siècle il n’existait pas de digues continues le long du Paillon.

Thème 5 : L’eau et les communications

  • Le flottage

    Aucun cours d’eau des Alpes-Maritimes ne permet la navigation. Toutefois le Var, la Tinée, la Vésubie, l’Estéron et la Roya ont été jusqu’au XIXe siècle de précieux auxiliaires pour le transport du bois jusqu’à la côte.

  • La circulation maritime

    La voie maritime a longtemps été préférée à la voie terrestre pour les transports entre territoires bordant la mer en raison de la médiocrité des routes rarement carrossables. Les comptoirs grecs installés par les Marseillais à Antibes et à Nice prouvent déjà l’existence d’un cabotage le long de la côte.

  • L’eau, frontière naturelle

    Les litiges sur les confins des Etats étaient souvent source de conflit. Aussi la recherche de lignes de démarcation incontestables conduisit à recourir à des repères géographiques aussi peu contestables que possible, montagnes et fleuves formant non seulement des éléments naturels mais aussi des moyens de protection.

  • Le franchissement des cours d’eau

    Le lit surdimensionné des cours d’eau, leur cours capricieux, les brusques crues rendaient le passage aléatoire et nuisaient à la régularité des échanges. On hésita longtemps à y lancer des ponts constamment menacés.

Thème 6 : Les plaisirs de l’eau

  • L’attrait de l’eau

    L’attrait de la côte méditerranéenne tenait surtout à la douceur de son climat en hiver. La mer était néanmoins appréciée pour les bains et comme élément de mise en valeur du paysage. Dans l’arrière-pays, l’eau anime le paysage et participe à sa beauté.

  • Les sports nautiques

    Fondé en 1883, le club nautique de Nice organisa le 10 août les premières régates. Au début du XXe siècle les initiatives se multiplièrent pour créer des compétitions dans toutes les disciplines donnant lieu à des attractions pour les spectateurs. En août 1908 fut ainsi créée une épreuve de natation en mer entre Nice et Villefranche.

  • La neige

    Jusqu’au XIXe siècle la neige était avant tout une préoccupation pour le haut-pays privé de communications, soumis aux risques d’avalanches. Au début du XXe siècle, en
    Suisse et en Savoie des villages se sont transformés en sites de sports d’hiver.