Chronologie de la deuxième guerre mondiale

En 1940, le département est touché par l’entrée en guerre de l’Italie. Le Département est supprimé et est remplacé par une commission administrative. La vie quotidienne est pénible et le chômage s’accroît. C’est le 6 septembre 1944 qu’a lieu la libération (après le débarquement du 15 août 1944 au Dramont).

L’année 1940

  • Le département est touché par le conflit en raison de l’entrée en guerre de l’Italie.
  • Fin mai : afflux de réfugiés belges et nordistes.

Le mois de juin

  • Le 10, les italiens déclarent la guerre (Mussolini espère récupérer Nice et la Savoie). La disproportion des effectifs est grande. Les Français : 35 000 hommes et 420 canons, les Italiens : 140 000 hommes et 1 300 canons.
  • La ligne des forts et des fortins que les français ont construits à la fin du XIXe face à la ligne de crêtes tenue par les italiens bloque ceux ci. 7 soldats français et 179 soldats italiens trouvent la mort.
  • Le 25, signature de l’armistice. Les Alpes-Maritimes font partie de la zone libre à l’exception de trois communes occupées : Isola et Fontan (partiellement), Menton (en totalité) et qui seront annexées de fait.

Juillet 1940 - Novembre 1942 - La zone libre et le régime de Vichy.

10 juillet. Vichy - Les pleins pouvoirs votés au Maréchal Pétain.

  • Le vote des parlementaires des Alpes-Maritimes.
    Pour : les députés Baréty et Bounin. Les sénateurs Dreyfus et Médecin.
    Contre : le député Hennessy.
  • Trois députés n’ont pas pris part au vote. Jonas qui a quitté la France pour les Etats-Unis en juin 1940 ; les communistes Barel et Pourtalet emprisonnés depuis l’automne 1939.

Les administrations locales

  • Le Département, supprimé, est remplacé par une commission administrative de neuf membres, nommés par le ministre de l’Intérieur.
  • Une loi de décembre 1940 décide que les villes de plus de 2 000 habitants auront un maire nommé par le gouvernement, qui confirme Jean Médecin dans ses fonctions.

La collaboration

  • 5 octobre 1940. Création de la première section départementale de la légion française des combattants à Nice (50 000 adhérents à la fin de 1941).

La vie quotidienne

  • Le chômage s’accroît : l’horticulture est frappée par la perte des marchés extérieurs, le trafic portuaire diminue, l’hôtellerie est en crise.
  • Les studios de la Victorine, modernisés dans les années 30, sont en pleine activité : 20 films sont tournés de février à décembre 1941.

Novembre 1942 - Septembre 1943. - L’occupation italienne

  • A la suite du débarquement des alliés au Maroc et en Algérie, les Alpes-Maritimes sont occupées par les italiens (c’est la fin de la zone libre).
  • De nombreux juifs, fuyant les allemands, s’installent dans les Alpes-Maritimes, (plus de 3 000).
  • Les italiens s’opposent à toute arrestation des juifs.
  • Février 1943. Institution du Service du Travail obligatoire (S T O) : sur 11 500 requis pour travailler en Allemagne en 1943, 3 200 seulement partent.
  • Développement de la Résistance. En 1943, de véritables maquis s’installent dans l’arrière-pays. Apparition d’une presse clandestine.
  • Juillet 1943. Jean Médecin est écarté de la mairie. S’il affirme son attachement au maréchal Pétain, il insiste publiquement sur le caractère français de Nice ; il refuse de débaptiser la Promenade des Anglais.

Septembre 1943 - Août 1944 - L’occupation allemande

  • Aussitôt après la capitulation italienne (8 septembre), les allemands pénètrent dans les Alpes-Maritimes et remplacent les italiens qu’ils désarment.
  • Les autorités françaises réintègrent Menton, Fontan et Isola qui cessent d’être annexées de fait par l’Italie.
  • Aggravation de la situation des juifs. On estime à 6 000 (sur 25 000) le nombre de juifs déportés.

Les bombardements

  • Le pont du Var (plusieurs fois de novembre 43 à août 44) ce qui vaut à Saint-Laurent d’être citée avec Caen “villes les plus sinistrées de France”.
  • La gare de marchandises de Saint-Roch à Nice, le 26 mai 1944 ; 284 morts, 100 disparus, 480 blessés, 600 immeubles détruits ou endommagés.
  • Un bombardement à La Bocca cause 40 morts et 160 blessés.
  • Les allemands détruisent à Nice le Casino de la Jetée - promenade.

La répression (1944)

  • Juin : Jean Médecin, arrêté par la milice, est interné à Belfort (où il sera libéré).
  • 11 juin : 5 élèves du lycée Masséna sont exécutés à Saint-Julien-du-Verdon.
  • 7 juillet : Torrin et Grassi sont pendus sur l’avenue de la Victoire.
  • 12 août : 15 maquisards français et italiens sont fusillés à Sospel.
  • 15 août : 22 détenus (dont 3 femmes) sont fusillés à l’Ariane (Nice).

La libération (après le débarquement du 15 août 1944 au Dramont).

  • Les américains pénètrent le 25 août à Cannes et Grasse, le 26 à Antibes, Cagnes, Vence.
  • 28 août, Nice se libère elle-même ; les américains rentrent dans la ville le 30.
  • La majeure partie du département est libérée le 6 septembre.