Pierlas

Le village de Pierlas se découvre au milieu d’un paysage très minéral, peut être à l’origine du nom de Pierlas, pru, pierre en pré-latin.

Son territoire, d’une superficie de 3 131 ha, s’étend dans un cirque de montagnes dont le point culminant est le pic des Cluots à 2 150 m. Les cours d’eau sont les torrents du vallon de la Vilette et du Coulié qui grossissent le vallon de Pierlas,  affluent du Cians. Le village est perché à 900 m d’altitude sur un promontoire rocheux. Il s’articule en deux parties, une supérieure qui s’enroule autour d’un piton rocheux et une inférieure qui suit le dénivelé de la pente vers le vallon de Pierlas. Les maisons sont serrées sans ordre apparent et l’ensemble présente un aspect défensif avec des passages voûtés, des maisons hautes aux pierres gris-beige, et des restes de tours, intégrés dans les habitations.

L’installation du village pourrait remonter au XIIe siècle. Une église est mentionnée en 1376. Durant l'époque moderne, l'agglomération s'est développée en un nouveau quartier, au nord-est du rocher, et une nouvelle église paroissiale est érigée, sans doute au XVIe siècle. Fief des Grimaldi de Beuil, Pierlas passe en 1621 à Annibal Badat, gouverneur de Villefranche. Pierlas est érigé en comté au profit des Ciais en 1764.

Au XIXe siècle, le village compte près de 300 habitants vivant presque exclusivement de l’élevage de chèvres et de moutons. À la fin du XIXe siècle, isolé au fond de son vallon, Pierlas ne peut résister à l’exode rural. La population est de 67 habitants en 1975 et l’école ferme définitivement au début des années 2000 mais l’apport de retraités venus vivre au village a légèrement fait remonter la courbe démographique avec 89 habitants en 2012. À noter que le village a été récemment désenclavé grâce à la prolongation de la route vers Ilonse et la vallée de la Tinée.