St-Blaise

Depuis les rives du Var, la commune s’étire sur 804 ha, s’élevant progressivement par une succession de collines aux sommets adoucis dont le plus élevé culmine à 801 m d’altitude (Mont Inarte).

A 350 m d’altitude, le village domine le vallon de l’Amandier qui débouche sur celui de Saint-Blaise. Ce dernier entaille profondément le relief et se jette dans le Var, avec l’autre grand vallon, celui de la Garde. Tel qu’il se présente aujourd’hui, l’habitat de Saint-Blaise est dispersé : autour de l’église s’est développé, à la fin du XIXe siècle, un modeste noyau urbain, avec l’école et la mairie, à l’ouest, le petit hameau du Collet. Le hameau de Saint-Antoine (partagé avec Levens) est ancien.

Le territoire du village a été occupé depuis l’Antiquité comme l’indique la présence de castellaras ligures. La période de romanisation y a ensuite favorisé l’exploitation des terroirs avec l’implantation de villas.  L’origine du village remonte au milieu du Moyen Âge, époque à laquelle les archives livrent le nom d’une « villa sancti Blasii ». Il porte le nom de l’évêque de Sébaste, en Cappadoce, au début du IVe siècle, invoqué pour la guérison des maux de gorges et des goitres.  Saint-Blaise fut possédé à partir de 1029 par le monastère de Saint-Pons de Nice, malgré plusieurs spoliations. L’abbé de Saint-Pons, en tant que seigneur, jouissait du domaine éminent sur tout son territoire et y exerçait la basse et moyenne justice. Les maisons des Saint-Blaisois se serraient sous le château seigneurial. En 1262, 36 chefs de famille jurèrent fidélité à l’abbé Guillaume de Serre. Le village semble avoir disparu après 1364, victime des épidémies et des troubles de la fin du Moyen Âge. En 1607, l’abbé de Saint-Pons, Louis Grimaldi de Beuil, entreprit de repeupler le village en recourant au système de l’emphytéose, concession de terrain à des particuliers qui devaient s’engager à les cultiver. Aujourd’hui, attirés par sa qualité de vie et sa douceur de vivre, de nouveaux habitants sont venus se fixer à Saint-Blaise.