Plan alerte ozone

Soyons éco-citoyens et limitons les gaz à effet de serre.

1 - En savoir plus sur l'ozone

L’ozone a toujours existé. Autrefois, il était issu presque exclusivement des émissions de composés organiques volatils naturels émis par les essences forestières. Aujourd’hui, sa grande proportion dans la basse couche de l’atmosphère est liée aux activités humaines.

Pour limiter ses effets dans notre département, il faut essentiellement agir sur les transports.

2 - Effets de la pollution à l'ozone

2.1 - Conséquences de la pollution par l'ozone sur la santé humaine :

L’ozone pénètre en profondeur dans les voies respiratoires.

C’est un gaz oxydant qui, au niveau cellulaire, provoque une réaction inflammatoire bronchique avec libération de médiateurs pouvant entraîner des lésions du tissu pulmonaire. Cette inflammation des voies respiratoires s’accompagne d’une hyper réactivité bronchique.

Lors d’une pollution à l’ozone, les manifestations cliniques les plus fréquemment rencontrées sont une toux sèche, une gène respiratoire et une douleur à l’inspiration profonde. On note aussi, de manière moins fréquente, la présence de migraines, d’un essoufflement et d’une irritation de la gorge et du nez.

Les effets de l’ozone vont dépendre de la dose effectivement reçue, elle-même directement liée à la concentration, à la durée d’exposition ou à la ventilation pulmonaire. Ainsi, pendant un effort physique, la ventilation pulmonaire augmente, l’air qui circule dans l’organisme aussi et le nombre de polluants est donc plus important.

Certaines personnes sont plus sensibles, principalement :

  • les enfants dont la formation de l’appareil respiratoire se poursuit jusqu’à l’âge de trois ans.
  • les personnes âgées dont les moyens de défense respiratoires sont diminués
  • les femmes enceintes et leur fœtus
  • les cardiaques, insuffisants respiratoires et asthmatiques
  • les fumeurs et personnes travaillant en contact avec des produits chimiques.

2.2 - Conséquences de la pollution par l'ozone sur la végétation :

L’ozone provoque un retard de croissance, une baisse de la photosynthèse et une sensibilité accrue aux parasites (insectes et champignons).

Les effets visibles de l’ozone sont des petites tâches jaunes nécrotiques sur le feuillage, des effets d’ombre, des colorations bronze ou jaune d’or généralisées entre les nervures du feuillage.

L’ozone a des effets directs sur les arbres et plantes particulièrement sensibles tels que les pins, les frênes, les hêtres, les noisetiers, pruniers, charmes, saules, ailantes, rosiers, lilas…

3 - Mesure à prendre en cas de pic d'ozone

Les procédures se réfèrent toujours aux mesures établies par l'Etat : arrêté préfectoral en date du 3/06/04 relatif à la procédure d'information et d'alerte du public et à la mise en oeuvre progressive de mesures d'urgence en cas de pic de pollution à l'ozone en région PACA.

Le Département a établi, pour sa part, des mesures spécifiques en cas de pic de pollution à l'ozone :

  • messages d'information sur tous les panneaux variables des routes départementales avec recommandation des limitations de vitesse.
  • information auprès de tous les agents sur les mesures de précaution à prendre.
  • en cas de pollution extrême, gratuité des transports en commun des bus TAM.

En cas de pic de pollution à l’ozone, il est primordial de maîtriser la puissance de son véhicule et de respecter quelques règles :

Réduction de la vitesse

Une simple réduction de la vitesse permet considérablement de diminuer les émissions d'ozone.

Ainsi, les vitesses les moins polluantes se situent autour de 70km/h.

Une voiture roulant à 90km/h consomme 10% de carburant en moins par rapport au même véhicule se déplaçant à 100km/h.

Cette réduction de la consommation se traduit par une réduction des rejets de gaz polluants et de particules.

La législastion impose une réduction de la vitesse en cas d'alerte ozone :

  • autoroutes : 100km/h
  • voies expresses : 80km/h
  • autres voies : 70km/h

Limitation de l'utilisation des climatisations automobiles

Le recours à la climatisation augmente de 20% la consommation de son véhicule pour atteindre 40% dans les embouteillages.

Coupure du moteur lors des arrêts prolongés

Pour tout arrêt supérieur à 10 secondes, il est préférable de couper le moteur.

Un déplacement au ralenti dans un embouteillage consomme plus de carburant qu'un redémarrage.

Limitation des déplacements non obligatoires

Privilégier les déplacements en transports en commun,

(train, bus avec ticket à 1€ pour les bus TAM)

notamment en ville où :

  • un trajet sur deux fait moins de 3km,
  • un sur quatre moins de 1km,
  • un sur dix moins de 500m.

Précautions à prendre dans tous les cas :

Il est important d'anticiper sachant que de petits gestes peuvent participer à la diminution des risques liés à l'ozone.

L'achat d'un véhicule en prenant en compte les taux d'émission comme critère de sélection peut contribuer à la réduction du problème.

Ainsi, certains modèles peuvent consommer jusqu'à quatre fois plus qu'une berline classique. L'attribution d'une éco-pastille vous assure du choix d'un véhicule prenant en compte les écologiques.

Un entretien régulier du véhicule peut limiter sa consommation et de fait induire une réduction de la pollution à hauteur de 25%.

La désinstallation des équipements de toit (galerie, coffre, porte vélo...) peut diminuer de 10% la consommation du véhicule.

Les engagements pris par une majorité d'Etats dans le monde lors de la signature du Protocole de Kyoto permettent d'espérer que très prochainement la pollution atmosphérique entame une lente diminution.

Si une majorité de citoyens est consciente de l'intérêt que l'on doit porter à l'Environnement, il en va de gestes personnels de chacun pour que ce vœu se réalise