Route du Baroque

Eglise Saint-Michel

1763. Le village a conservé son caractère défensif lié à un site géographique convoité et développe un dialogue intéressant entre des architectures médiévales, classiques et baroques qui lui confèrent une atmosphère particulière. L’église Saint-Michel s’inscrit dans cette continuité historique du tissu urbain et instaure un dialogue scénographique propre au baroque.

© DR

De plan ellipsoïdal, l’édifice développe essentiellement des caractères dynamiques. Fidèle à l’esprit de la Contre-Réforme, l’architecture se fait séduisante courbant sa façade selon une ligne concave marquant ainsi sa fonction d’accueil.

La façade tripartite focalise le regard sur sa partie médiane, les deux travées latérales s’affirmant comme deux bras ouverts vers les fidèles.

Tout le décor : pilastres, entablement, fronton, reprend le vocabulaire des ordres antiques marquant dans l’utilisation
de la dédicace la prépondérance de l’influence romaine.

Un élégant clocher à bulbe recouvert de tuiles vernissées polychromes clôt l’élan vertical de l’ensemble.

L’intérieur surprend par sa grande pureté. Le baroque ici ne s’exprime pas par l’exubérance des décors mais par la simplicité et l’évidence des articulations de l’espace.

Le chœur étroit est précédé d’un sanctuaire rectangulaire.

La nef imprime un rythme qui se tend dans le choeur et s’apaise dans l’abside. Elle se clôt par un arc triomphal dominé par un cartouche rocaille seul élément d’un décor resté à l’écart embryonnaire.

Dans la nef, ce sont les lignes horizontales qui dominent, accentuées par les deux chapelles latérales réparties de chaque côté, basses et étroites qui se signalent par un large entablement incurvé.